E-Book, Französisch, 208 Seiten
Wackermann Echappé(e) belle... Malgré tout...
1. Auflage 2017
ISBN: 978-2-322-10611-0
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
Analyse sociétale critique d'un milieu familial rhénan depuis le Second Empire Un vécu conjugal imprégné de géopolitique naviguant de l'espace rhénan à l'oekoumène
E-Book, Französisch, 208 Seiten
ISBN: 978-2-322-10611-0
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
Résumé du livre: L'ouvrage porte sur un profil familial et sociétal alsacien-mosellan Wackermann-Martin, remontant au Second Empire, ayant de fortes connotations géopolitiques depuis le milieu du XXe siècle. Il est dédié à l'épouse de l'auteur, Arlette, la Maman, décédée le 1. mars 2015, ainsi qu'aux enfants, Marie-Françoise, Jean-Brice, Marie-Emmanuelle, aux petits-enfants, Anaïs, Amaury, Chiara, Mathéo, Anaelle et Eliot, et leurs familles à venir.
Biographie de l'auteur: Gabriel Wackermann, né le 18 mars 1928 à 67500 Woerth s/Sauer, d'abord professeur de lettres, puis professeur agrégé d'histoire-géographie, docteur-ès-lettres en géographie, élu professeur des universités en urbanisme et aménagement des territoires, a été parmi les pionniers des pluri- et transdisciplinarités propres aux exigences de la gestion scientifique du globe. En Alsace, puis à la Sorbonne et comme chargé d'enseignement et de recherches à l'université de Bâle, il a dirigé de nombreux travaux, masters et thèses dans le monde entier. Il a été expert près de multiples organismes socio-économiques régionaux, nationaux et internationaux. Il a été expert à la CNUCED, ainsi qu'aux Nations-Unies, notamment dans le cadre du PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement). Il continue à codiriger une recherche environnementale dans la Caraïbe à l'université des Antilles-Guyane.
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AVANT-PROPOS
Que ce texte, révélant des confidences et des événements ou comportements historiques et géopolitiques inédits, mais sans doute utiles à des éclairages multiples, ne soit pas considéré comme un besoin de « me lâcher », en diffusant inutilement, sans contrôle possible, de nombreux propos tenus, faute de témoins, à présent disparus. J’ai voulu dire à ma postérité et aux jeunes d’aujourd’hui qui auront l’occasion de le lire, combien notre passé proche, portant sur trois ou quatre générations à peine, a été exceptionnel et indicateur de nombreux symptômes. Exceptionnel, parce qu’unique dans l’histoire de l’humanité, le monde étant passé en moins d’un demi-siècle de sociétés peu ou pas soumises au changement profond, a une mutation qui s’est révélée permanente, bousculant esprits et habitudes, comportements et principes de vie initialement considérés comme éternels ou presque. Indicateur de nombreux symptômes, puisque nous observons que nos ancêtres et nous-mêmes avons été soumis à de nombreux formatages par les appareils en place, religieux, économiques, politiques, soumettant individus et sociétés, à l’appui de normes imposées, systèmes juridiques, éducatifs, culturels à l’appui, à une servilité fréquemment fort inquiétante. La raison, l’humanisme, les Lumières ont réagi à leur façon, reléguant souvent à l’arrière-plan le sentiment, le cœur, l’amour. Les générations montantes voient plus clair, mais sont menacées par d’autres formatages, économiques, financiers, carriéristes, virtuels… A elles de demeurer vigilantes, éclairées par l’expérience d’un passé encore tout récent. La finalité humaine n’est surtout pas la réussite de chacun coûte que coûte à sa façon, en vue de conquérir jouissance complète, fortune matérielle jusqu’à l’immodération, prestige, renommée, emprise, pouvoir, puissance, tout cela sur le dos des autres. Cette course au profit insensé, à la concurrence des « bonnes » places dans la société, sans contrepartie éthique, nous conduit tous tout droit dans le mur, incarné par la lutte sans merci, le désastre final, pire que la barbarie initiale, entretenue durant toute la durée du régime soviétique, par les Bolcheviks, alors que le tsarisme était en voie d’évolution possible sans l’appareil du tsar. La seule finalité susceptible de focaliser l’être et la société sur une vraie valeur est la recherche de ce que j’ai dégagé de mes lectures, de certains cours de professeurs ouverts au déroulement du monde, lorsque j’étais en terminale au lycée : le Vrai, le Bien, le Beau. Disons aujourd’hui avec force que c’est l’éthique. Cela n’a guère réussi jusqu’à présent. L’humanité est-elle nécessairement vouée à la médiocrité finale ? Le recul aidant, moi qui ai dit si souvent en plaisantant que je n’avais plus d’âge et que j’étais déjà entré dans l’éternité, que quelques années de plus ou de moins ne comptent plus, ai pris tout cela au sérieux. Plutôt que de laisser tout en l’état en quittant ce monde, j’ai été heureux de distribuer tout ce que je pouvais et dont je n’avais plus besoin, au lieu de continuer à stocker tant pour le plaisir des yeux que pour d’éventuels futurs travaux impossibles, compte tenu de l’échéance certaine, ou la satisfaction d’une vie dite « bien remplie ». N’ai-je pas hamstérisé au-delà du nécessaire ? Je savourais alors la joie de la distribution en famille des biens désormais inutiles, à l’extérieur dans la communauté scientifique, en donnant notamment ma bibliothèque scientifique au FEC, mais aussi à d’autres compatriotes amis auxquels mon geste a pu plaire en profondeur. Ce fut aussi la satisfaction de commencer à me séparer des liens matériels pour être plus en phase avec Maman et tous nos chers disparus, m’appuyant sur la conjonction de l’énergie et de l’esprit, de la puissance énergétique universelle et cosmique, d’une part, l’esprit universaliste et cosmique, d’autre part. Soucieux encore de témoigner, sans plus, dans le vrai amour des miens et de l’humanité. Tout en demeurant conscient du fait que bien téméraire serait celle ou celui qui ose affirmer de savoir ce qui l’attend vraiment lors de son dernier soupir. J’ai confiance en vous, mes enfants, leurs conjoints et mes petits-enfants, parmi lesquels Anaïs et Amaury œuvrent déjà en parfaite harmonie! Note : voir aussi « Références générales de Gabriel Wackermann », 4e édition (électronique), janvier 2017, Strasbourg-Mougins, 57 p., édité à compte d’auteur, déposé à la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg et à celle de mon université de la Sorbonne IV, UPR de Géographie et d’Aménagement.. Wackermann G., « Manuel de géopolitique », 2016, Paris, Ed. Ellipses, 477 p. Dans ce manuel, que Marie-Françoise/Patrick, Jean-Brice/Katharina et Marie-Emmanuelle/Alexandre ont reçu, il est notamment question de l’ouvrage « Les Lettres de Pierre » (Pierre, « Lettres de Pierre, 1919-1948 », Paris, Librairie Fischbacher, sept tomes, introduction par Stuart Roussel), qui sont déjà une extraordinaire critique du christianisme en cours, bien éloigné de son message d’amour initial, que Maman s’est appropriée pour sa pensée et son action, sachant qu’il n’était pas question d’accepter l’ouvrage tel quel, dont le physicien de l’Université de Strasbourg, Jean Richert membre du groupe de réflexion du FEC, « Science et religion » a assumé sans complaisance aucune la critique scientifique (p.365-366 et 374). En p. 112-113 du manuel, le FEC et Maman apparaissent comme des acteurs de la géopolitique européenne et mondiale. Le 23 novembre 1987, Maman rencontre l’envoyé secret de Michaël Gorbatchov, Vladimir Bolcharov, à la fois de passage à Strasbourg pour une conférence au FEC et des contacts avec le Conseil de l’Europe en vue du bouleversement annonçant la fin de l’URSS. Je m’adresse à vous mes trois enfants en couple, Marie-Françoise et Patrick, Jean-Brice et Katharina, Marie-Emmanuelle et Alexandre, à vous mes tout petits-enfants Anaëlle et Eliot, à vous Chiara et Mathéo, déjà fort ouverts aux problèmes de notre temps et désireux de connaître les tenants et aboutissants avec une curiosité binationale franco-allemande, à vous leurs aînés déjà adultes et vous-mêmes, Amaury, ainsi qu’Anaïs et Alexandre, en train de percer dans le monde de la connaissance, du savoir, du savoir-faire et du savoir-être, pour vous raconter des moments marquants, vécus et perçus par Maman, Arlette, et moi-même, jadis et naguère, hier et aujourd’hui, nous qui avons pu être aussi transmetteurs de la mémoire de nos parents et aïeux directs. Ceux-ci nous ont encore livré des souvenirs précieux de leurs propres ancêtres. Vous avez été plongés non seulement dans une vie familiale très riche en événements, heureux et douloureux, parfois cocasses, une vie qui fait sens, mais aussi dans une époque charnière de l’humanité qui est passée en un demi-siècle environ d’un monde occidental relativement immobile, recroquevillé sur ses certitudes et aspirations limitées, à un univers mondialisé, trépidant de mobilité physique, mentale, virtuelle. Maman et moi avons appartenu à cette génération, elle-même déjà propulsée de plus en plus vite, par les racines familiales interposées, vers l’extraordinaire mutation sociétale, culturelle, économique -technique, puis technologique- et sociale dont vous êtes des témoins et des acteurs. Nos aïeux familiaux directs connus ayant été caractérisés par leur ardeur au travail bien fait, leur souci de réussite, leurs valeurs éthiques, leur esprit visant à savoir et à entreprendre, nous n’avons eu aucune difficulté...