Voltaire | Candide ou l'Optimisme | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, Deutsch, 184 Seiten

Reihe: Reclams Universal-Bibliothek

Voltaire Candide ou l'Optimisme

[Fremdsprachentexte] - Englischer Text mit deutschen Worterklärungen. Niveau B1-B2 (GER) - Voltaire - Originalversion mit Erläuterungen
1. Auflage 2014
ISBN: 978-3-15-960472-5
Verlag: Reclam Verlag
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

[Fremdsprachentexte] - Englischer Text mit deutschen Worterklärungen. Niveau B1-B2 (GER) - Voltaire - Originalversion mit Erläuterungen

E-Book, Französisch, Deutsch, 184 Seiten

Reihe: Reclams Universal-Bibliothek

ISBN: 978-3-15-960472-5
Verlag: Reclam Verlag
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



Französische Literatur in Reclams Roter Reihe: das ist der französische Originaltext - mit Worterklärungen am Fuß jeder Seite, Nachwort und Literaturhinweisen. Die abenteuerliche Geschichte Candides, der auf seiner Suche nach der geliebten Cunégonde um den ganzen Erdball irrt und dessen Glaube an die »beste aller Welten« angesichts der Alltäglichkeit von Unterdrückung und Gewalt auf eine harte Probe gestellt wird, ist Voltaires erzählerisches Meisterwerk. In seiner Mischung aus boshaftem Zynismus und Heiterkeit, aus radikaler Skepsis gegen alle Heilslehren und einem versöhnlichen Zukunftsoptimismus ist der kleine Roman zugleich ein unsterbliches Dokument der europäischen Aufklärung. »Wenn ich wieder einmal, wie es im Zeitalter der globalen Aufrüstungen und Versklavungen ja geschehen muß, an der Welt verzweifle, genügen ein paar Seiten aus Voltaires zaubermärchenhafter und doch so prall anschaulicher Erzählung ?Candide?, um neue Spannkraft zu provozieren - der Funke seines Lebensfeuers springt auf den Leser über wie je.« (Robert Minder) Französische Lektüre: Niveau B2 (GER) E-Book mit Seitenzählung der gedruckten Ausgabe: Buch und E-Book können parallel benutzt werden.

Voltaire (eigentlich François-Marie Arouet; 21.11.1694 Paris - 30.5.1778), französischer Schriftsteller und Philosoph, gilt als einer der herausragenden und produktivsten Akteure der Aufklärung. Der Sohn eines Notars ging auf ein Jesuitenkolleg und studierte ab 1711 Jura. Entgegen dem Willen seines Vaters, der eine juristische Laufbahn für Voltaire vorgesehen hatte, wurde Voltaire Schriftsteller. Wegen seiner Spottverse auf Philipp II. wird er 1717 inhaftiert und verbringt elf Monate in der Bastille. 1726 bis etwa Anfang 1729 lebt er in England im Exil, wo er die Lehren John Lockes und Isaac Newtons kennenlernt, die sein Denken stark prägen. Voltaire wird als großer Freigeist und feingeistiger Denker ebenso verehrt, wie er wegen seiner Polemik und Streitbarkeit verhasst ist. Eine kirchliche Beerdigung in Paris wird dem Kirchengegner verwehrt. Mit viel List gelingt Verwandten eine Beisetzung in der Abtei von Sellières. 1791 wird Voltaire ins Panthéon nach Paris überführt.Voltaire verfasste über 700 Texte, darunter Dramen ('Ödipus', 'Cäsars Tod', 'Der Fanatismus oder Mohammed der Prophet'), Epen ('Die Liga', 'Die Henriade'), Gedichte ('Gedicht über die Katastrophe von Lissabon', 'Zadig oder Das Schicksal') und Prosa ('Candid oder Die Beste der Welten', 'Der Freimütige'). Das in diesen Texten maßgebliche humanistische Gedankengut formuliert Voltaire in seinen 1833 erstmals erscheinenden 'Lettres philosophiques' (dt. 'Philosophische Briefe') als offenen Angriff auf Kirche und Staat. 1756 beendet Voltaire seine siebenbändige Universalgeschichte 'Essai sur les moeurs et l`esprit des nations, depuis Charlemagne jusqu`à nos jours' (dt. 'Über den Geist und die Sitten der Nationen'). In seinem 'Dictionnaire philosophique portatif' (dt. 'Philosophisches Taschenwörterbuch') aus dem Jahr 1764 präsentiert Voltaire mit beißendem Zynismus eine vorläufige Zusammenfassung seiner philosophischen, naturwissenschaftlichen und sozialpolitischen Ideen. Sein Credo 'Écrasez l'infâme' (dt. 'Zerschmettert alles Niederträchtige') wurde zum Motto der Aufklärung und ist heute ein Emblem für Meinungsfreiheit und Toleranz. Die große Wertschätzung des Philosophen in Frankreich lässt sich anhand der französischen Bezeichnung für das 18. Jahrhundert erkennen: Dort heißt es ?Le siècle de Voltaire? (?Das Jahrhundert Voltaires?).
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Chapitre quatrième
Comment Candide rencontra son ancien maître de philosophie, le docteur Pangloss, et ce qui en advint

Candide, plus ému encore de compassion que d’horreur, donna à cet épouvantable gueux les deux florins qu’il avait reçus de son honnête anabaptiste Jacques. Le fantôme le regarda fixement, versa des larmes, et sauta à son cou. Candide, effrayé, recule. «Hélas! dit le misérable à l’autre misérable, ne reconnaissez-vous plus votre cher Pangloss? – Qu’entends-je? Vous, mon cher maître! vous, dans cet état horrible! Quel malheur vous est-il [16] donc arrivé? Pourquoi n’êtes-vous plus dans le plus beau des châteaux? Qu’est devenue Mlle Cunégonde, la perle des filles, le chef-d’œuvre de la nature? – Je n’en peux plus», dit Pangloss. Aussitôt Candide le mena dans l’étable de l’anabaptiste, où il lui fit manger un peu de pain; et quand Pangloss fut refait: «Eh bien! lui dit-il, Cunégonde? – Elle est morte», reprit l’autre. Candide s’évanouit à ce mot, son ami rappela ses sens avec un peu de mauvais vinaigre qui se trouva par hasard dans l’étable. Candide rouvre les yeux. «Cunégonde est morte! Ah! meilleur des mondes, où êtes-vous? Mais de quelle maladie est-elle morte? ne serait-ce point de m’avoir vu chasser du beau château de monsieur son père à grands coups de pied? – Non, dit Pangloss; elle a été éventrée par des soldats bulgares, après avoir été violée autant qu’on peut l’être; ils ont cassé la tête à monsieur le baron qui voulait la défendre; madame la baronne a été coupée en morceaux; mon pauvre pupille, traité précisément comme sa sœur; et quant au château, il n’est pas resté pierre sur pierre, pas une grange, pas un mouton, pas un canard, pas un arbre; mais nous avons été bien vengés, car les Abares en ont fait autant dans une baronnie voisine qui appartenait à un seigneur bulgare.»

À ce discours, Candide s’évanouit encore; mais revenu à soi, et ayant dit tout ce qu’il devait dire, il s’enquit de la cause et de l’effet, et de la raison suffisante qui avait mis [17] Pangloss dans un si piteux état. «Hélas! dit l’autre, c’est l’amour; l’amour, le consolateur du genre humain, le conservateur de l’univers, l’âme de tous les êtres sensibles, le tendre amour. – Hélas! dit Candide, je l’ai connu, cet amour, ce souverain des cœurs, cette âme de notre âme; il ne m’a jamais valu qu’un baiser et vingt coups de pied au cul. Comment cette belle cause a-t-elle pu produire en vous un effet si abominable

Pangloss répondit en ces termes: «Ô mon cher Candide! vous avez connu Paquette, cette jolie suivante de notre auguste baronne; j’ai goûté dans ses bras les délices du paradis, qui ont produit ces tourments d’enfer dont vous me voyez dévoré; elle en était infectée, elle en est peut-être morte. Paquette tenait ce présent d’un cordelier très savant, qui avait remonté à la source; car il l’avait eue d’une vieille comtesse, qui l’avait reçue d’un capitaine de cavalerie, qui la devait à une marquise, qui la tenait d’un page, qui l’avait reçue d’un *jésuite, qui, étant novice, l’avait eue en droite ligne d’un des compagnons de [18] Christophe *Colomb. Pour moi, je ne la donnerai à personne, car je me meurs.

– Ô Pangloss! s’écria Candide, voilà une étrange généalogie! n’est-ce pas le diable qui en fut la souche? – Point du tout, répliqua ce grand homme; c’était une chose indispensable dans le meilleur des mondes, un ingrédient nécessaire; car si Colomb n’avait pas attrapé, dans une île de l’Amérique, cette maladie qui empoisonne la source de la génération, qui souvent même empêche la génération, et qui est évidemment l’opposé du grand but de la nature, nous n’aurions ni le chocolat ni la cochenille; il faut encore observer que jusqu’aujourd’hui, dans notre continent, cette maladie nous est particulière, comme la controverse. Les Turcs, les Indiens, les Persans, les Chinois, les Siamois, les Japonais, ne la connaissent pas encore; mais il y a une raison suffisante pour qu’ils la connaissent à leur tour dans quelques siècles. En attendant, elle a fait un merveilleux progrès parmi nous, et surtout dans ces grandes armées composées d’honnêtes stipendiaires, bien élevés, qui décident du destin des États; on peut assurer que, quand trente mille hommes combattent en bataille rangée contre des troupes égales en nombre, il y a environ vingt mille vérolés de chaque côté.

[19] – Voilà qui est admirable, dit Candide, mais il faut vous faire guérir. – Et comment le puis-je? dit Pangloss; je n’ai pas le sou, mon ami; et dans toute l’étendue de ce globe, on ne peut ni se faire saigner ni prendre un lavement sans payer, ou sans qu’il y ait quelqu’un qui paye pour nous.»

Ce dernier discours détermina Candide; il alla se jeter aux pieds de son charitable anabaptiste Jacques, et lui fit une peinture si touchante de l’état où son ami était réduit que le bonhomme n’hésita pas à recueillir le docteur Pangloss; il le fit guérir à ses dépens. Pangloss, dans la cure, ne perdit qu’un œil et une oreille. Il écrivait bien et savait parfaitement l’arithmétique. L’anabaptiste Jacques en fit son teneur de livres. Au bout de deux mois, étant obligé d’aller à *Lisbonne pour les affaires de son commerce, il mena dans son vaisseau ses deux philosophes. Pangloss lui expliqua comment tout était on ne peut mieux. Jacques n’était pas de cet avis. «Il faut bien, disait-il, que les hommes aient un peu corrompu la nature, car ils ne sont point nés loups, et ils sont devenus loups. Dieu ne leur a donné ni canon de vingt-quatre ni baïonnettes, et ils se sont fait des baïonnettes et des canons pour se détruire. Je pourrais mettre en ligne de compte [20] les banqueroutes, et la justice qui s’empare des biens des banqueroutiers pour en frustrer les créanciers. – Tout cela était indispensable, répliquait le docteur borgne, et les malheurs particuliers font le bien général, de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout est bien.» Tandis qu’il raisonnait, l’air s’obscurcit, les vents soufflèrent des quatre coins du monde, et le vaisseau fut assailli de la plus horrible tempête à la vue du port de Lisbonne.

advenir de: werden aus. ému, e: bewegt, ergriffen, gerührt. la compassion: Mitleid. le fantôme: Gespenst. une étable: Stall. le vinaigre: Essig. violer qn: jdn. vergewaltigen. le pupille: Schüler, Zögling. la grange: Scheune. la baronnie: Baronie, Ländereien eines Barons. s’enquérir de qc: sich nach etwas erkundigen. piteux, se: erbärmlich, jämmerlich. le consolateur: Tröster. le souverain: Herrscher. abominable: schrecklich, abscheulich. le terme: Wort. la suivante: Zofe, Dienerin. auguste: erlaucht, erhaben. le délice: Wonne, Entzücken. le tourment: Qual, Pein. être infecté, e de: angesteckt sein mit (gemeint ist die seit Anfang des 16. Jh.s in Europa verbreitete Syphilis). le cordelier: Franziskanermönch. la comtesse: Gräfin. le capitaine de cavalerie (f.): Rittmeister. le jésuite: Jesuit. le novice: Novize (Mönch, der noch kein Gelübde abgelegt hat). la souche: Stamm. un ingrédient: Bestandteil, Zubehör. empoisonner: vergiften. la génération: hier: Zeugung. la cochenille: scharlachrote Farbe (urspr. Bezeichnung für eine Läuseart, aus der dieser Farbstoff gewonnen wurde). la controverse: Streit (gemeint ist der theologische Streit um Dogmen, der die Geschichte des Christentums durchzieht). le stipendiaire: Söldner. le vérolé: an Lustseuche Erkrankter, Syphilitiker. saigner qn: einen Aderlaß bei jdm. vornehmen, jdn. zur Ader lassen. le lavement: Einlauf, Klistier. charitable: wohltätig, barmherzig. à ses dépens (m.): auf seine Kosten. la cure: Behandlung. le teneur de livres: Buchhalter. Lisbonne: Lissabon. le vaisseau: Schiff. corrompre: verderben. le canon de vingt-quatre: vierundzwanzigpfündige Kanonenkugel. mettre en ligne de compte: in Rechnung setzen, anführen. le banqueroute: Bankrott. s’emparer de qc: sich einer Sache bemächtigen, etwas beschlagnahmen. frustrer qn: jdn. um etwas bringen. le créancier: Gläubiger. borgne: einäugig. s’obscurcir: sich verdunkeln. les quatre coins du monde: die vier...



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