E-Book, Französisch, 760 Seiten
Vogel / Umbricht Le petit docteur
28ème édition, revue et corrigé
ISBN: 978-3-906404-26-4
Verlag: Vogel Teufen
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
Conseils de santé utiles
E-Book, Französisch, 760 Seiten
ISBN: 978-3-906404-26-4
Verlag: Vogel Teufen
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Alfred Vogel (1902 - 1996) fut l'un des grands pionniers de la médecine naturelle suisse. Il a rendu accessibles les résultats de ses recherches dans la phytothérapie (médecine par les plantes) et son expérience pratique en tant que naturopathe et thérapeute nutritionnel par le biais de conférences dans le monde entier et de nombreuses publications. Ses nombreux livres et le journal « A. Vogel Gesundheits- Nachrichten », dont il a dirigé la publication pendant près de 50 ans, ont atteint un tirage élevé tant en Suisse qu'à l'étranger et ont répandu ses opinions sur les habitudes de vie saines, la nutrition, la prévention, les thérapies naturelles et la médecine holistique. « Il se place parmi les grands de la naturopathie, comparable seulement à Sebastian Kneipp et Samuel Hahnemann. » Dr M.M. Verheyen, Centre de diagnostic préventif, médecine naturelle et homéopathie, Maastricht
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Avant-propas et bilan d’une existence bien remplie
Au mois d’octobre 1992, mon cœur n’aura pas cessé de battre jour et nuit, pendant neuf décennies, que la journée soit pour moi paisible ou fatigante. Physiquement et moralement, je dois beaucoup à ce cœur infatigable. Il a toujours participé très activement à tout ce que j’ai édifié, élaboré et réalisé. Lorsque je regarde aujourd’hui en arrière, j’ai l’impression que les années et les décennies se sont envolées.
Quand j’étais petit, j’étais à la fois impressionné et enthousiasmé par la nature et ses multiples aspects du règne végétal et animal. Avide de m’instruire, je parcourais les champs, les prairies et les forêts. Pourvu de la sagesse de ma grand-mère, mon père m’initiait alors aux innombrables beautés de la création, bigarrée et pleine de secrets. Fourmis, scarabées, grenouilles, lézards et salamandres représentaient pour moi autant d’énigmes jusqu’à ce que j’aie étudié de plus près leur mode de vie. J’ai appris très tôt que les plantes avaient des vertus curatives. Si en courant pieds nus, je me blessais avec un morceau de verre ou un clou rouillé, on me faisait un pansement avec de la sanicle et de la mauve bien écrasées et j’étais bientôt guéri. A l’époque, je n’aurais jamais imaginé, même en rêve, que l’expérience vécue dans ma jeunesse avec les plantes médicinales pourrait avoir de telles conséquences pour mon avenir et ma vie professionnelle.
Lors de mes nombreux voyages à travers tous les continents du monde entier, j’ai toujours rencontré mes amies les plantes, souvent avec plus de plaisir que certaines personnes dont on ignore si elles vous veulent du mal ou du bien. Les plantes ont toujours été mes fidèles compagnes et elles comptent aujourd’hui encore parmi mes meilleurs amis, car elles ne m’ont jamais déçu ni abandonné, même quand j’étais en danger de mort. Dans les régions tropicales, en particulier, ce sont des plantes qui m’ont sauvé la vie bien des fois. J’étais alors très heureux de connaître leurs merveilleuses vertus curatives. C’est pour cette raison que je me suis efforcé de propager mon savoir et mon expérience au moyen de la revue mensuelle «Gesundheits-Nachrichten» et surtout aussi dans mes livres.
Il y a maintenant plus de 50 ans que nous publions notre propre journal. Il s’appelait au début «Das neue Leben» (La vie nouvelle) puis nous l’avons rebaptisé «Gesundheits-Nachrichten». Que ce soit en allemand, en hollandais, en finlandais, en suédois, en danois, ainsi que pour un temps en norvégien et en anglais, ce sont en tout plusieurs millions d’exemplaires que des familles ont reçus avec gratitude et considération.
Pendant plusieurs décennies, j’en ai rédigé les articles avec ma première femme, Sophie, tandis que ma fille s’occupait des illustrations. C’est ainsi qu’ils étaient souvent écrits lors de voyages d’études dans des pays lointains, dans le désert, au bord de la mer, sur une plage solitaire ou sur une île, dans la case d’un indigène. Aujourd’hui, je peux compter sur le soutien d’une équipe de rédaction expérimentée qui continue à publier notre revue mensuelle selon mes principes.
Certes, au cours de ces voyages, les idées d’articles ne nous manquaient pas, surtout lorsque nous nous trouvions avec des gens aux coutumes et aux traditions différentes, dont les problèmes vitaux étaient tout autres. Dans l’intérêt de nos lecteurs, il nous importait toujours de présenter une réflexion s’inspirant d’expériences vécues, susceptible d’être profitable pour la vie de tous les jours.
Grâce aux livres, nous voulions aussi mettre à la portée de tous un ensemble d’acquis anciens et nouveaux, garants du bien-être et de la santé. Edité pour la première fois en 1952, l’ouvrage «Der kleine Doktor» (Le petit docteur) a prodigué ses bons services à plus de 2 millions de familles, en quarante ans d’existence. Il est traduit en douze langues.
Le livre intitulé «Die Leber als Regulator der Gesundheit», nouvellement sorti sous le titre, «Die Leber reguliert die Gesundheit» (Le foie, régulateur de la santé), est également paru en anglais, en français, en hollandais, en suédois, en danois et en italien. Ainsi a-t-il déjà montré à des milliers de gens comment agir préventivement pour éviter tout risque de cancer. Cependant, comme la mortalité due au cancer augmente sans cesse, j’ai décidé de publier les éléments de ma propre expérience dans un livre intitulé «KREBS - Schicksal oder Zivilisationskrankheit» (Le cancer, fatalité ou maladie de notre civilisation).
Par le biais d’un ouvrage maintenant épuisé, «Gesundheitsführer durch südliche Länder, Subtropen, Tropen und Wüstengebiete», j’ai réussi à prévenir des dizaines de milliers de personnes contre les dangers des tropiques. Les nombreuses lettres de remerciement que j’ai reçues m’ont montré que je n’avais pas accompli en vain cette tâche difficile. Les voyages et la vie sous les tropiques ne manquent pas de charmes, je le sais, mais ils comportent aussi bien des dangers. C’est par altruisme que j’ai écrit ce livre et j’ai appris depuis que j’avais ainsi évité à beaucoup de gens la maladie, la souffrance et même le pire.
Mon livre «Die Natur als biologischer Wegweiser» (La nature, un guide biologique) pourrait être qualifié de «Petit Docteur n° 2» car il contient d’autres acquis importants de la phytothérapie comme méthode curative naturelle. On y trouve par ailleurs de précieuses indications pour le jardinage biologique.
Par souci de vérité, je dois souligner que c’est au Créateur que nous devons toutes ces merveilleuses vertus curatives. Et tous ceux qu’il a gratifiés de l’amour des plantes ont reçu en même temps l’énergie et la patience nécessaires à l’étude de ces vertus curatives, afin qu’elles profitent aussi au bien-être de leur prochain. Celui qui sait tirer parti des plantes médicinales et des produits qui en résultent doit remercier le Créateur pour ces présents inestimables dont l’effet peut être miraculeux si on les utilise à bon escient.
Tant que les peuples primitifs ont pu utiliser leur expérience ancestrale des plantes, ils faisaient preuve d’une admirable dextérité non seulement dans l’usage des plantes fraîches mais aussi pour la fabrication de médicaments très efficaces, sans employer le moindre procédé technique. Songeons par exemple au curare, encore aujourd’hui le meilleur des anesthésiques, qui était surtout fabriqué très habilement par la tribu des Iquitos.
C’est en observant les êtres proches de la nature que j’ai acquis certaines convictions et beaucoup de bonnes idées. La demande toujours croissante de produits naturels, la tendance actuelle et l’intérêt grandissant de nombreuses personnes en quête d’un retour vers la nature exigeaient de moi une tâche trop importante, au-dessus de mes forces, ce qui eut souvent des répercussions négatives sur ma famille.
C’est pourquoi je regrette en fait que nos entreprises aient pris une telle ampleur, surtout à l’étranger. En effet, plus on a de biens, plus on a de soucis, comme le constatait à juste titre un sage de l’Antiquité. Mais la demande ne cessait d’augmenter dans les divers pays et je croyais qu’il était impossible de dire non. Ma chère épouse me disait souvent : «arrêtons-là pour garder le contrôle de la situation.» Mais le désir de mettre son talent et sa compétence au service d’autrui fait souvent oublier le surcroît d’efforts requis.
Si je pouvais remonter dans le temps, j’aborderais bien des situations de façon plus détendue pour préserver les bonnes réserves acquises. Il est difficile de dire non lorsque quelqu’un a besoin de vous et que vous pouvez lui éviter de souffrir grâce à votre...