Vincent | Méditations Religieuses | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, 405 Seiten

Vincent Méditations Religieuses


1. Auflage 2023
ISBN: 978-2-322-48541-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

E-Book, Französisch, 405 Seiten

ISBN: 978-2-322-48541-3
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Né dans la même ville que François Guizot, Nîmes, et la même année, 1787 qui vit l'Édit de Tolérance promulgué par Louis XVI rendre aux protestants le droit de vivre en France, le pasteur et théologien Jacques-Louis-Samuel VINCENT fut lui aussi une personnalité remarquable du protestantisme français de l'après-Révolution. Richement doué sur le plan intellectuel, fervent d'esprit, Samuel Vincent a nourri la pensée de deux générations de pasteurs, notamment celle de son ami Ferdinand Fontanès (1797-1862), qui est l'auteur de la notice biographique que l'on trouvera en tête de ce livre numérique ThéoTeX. Ce dernier reproduit l'édition de 1863 d'Athanase Coquerel, qui a réuni sous le titre de Méditations Religieuses, les principaux discours de Samuel Vincent. Le style en est certes un peu emphatique, d'une époque révolue, lorsque les mots amour de la patrie résonnaient encore glorieusement dans le coeur des hommes ; cependant l'élévation de la pensée, présente dans plusieurs beaux morceaux, ne manquera pas de faire encore vibrer l'âme chrétienne, éternellement jeune, puisqu'elle reçoit sa vie et ses sentiments de Celui qui ressuscité des morts, ne peut plus mourir.

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?  Notice sur Samuel Vincent Sa Viea Après cette impression grave et religieuse que produit toujours la mort d'un homme, surtout quand il a été frappé au milieu de nous, il est naturel à l'esprit humain de se replier sur lui-même pour apprécier cet événement et en peser les conséquences. Les uns, attristés par le spectacle de la tombe, s'arrêtent pensifs et se livrent au pressentiment du monde invisible auprès duquel ils se sentent arrivés ; les autres, plus occupés des choses visibles, regardent à la douleur de la famille affligée, à la place devenue vacante dans la société, aux affaires interrompues. Dans le premier moment, les mille voix de la multitude parlent de celui qui vient de mourir ; bientôt il n'est plus question de lui qu'au foyer domestique ; au dehors, la mort et l'oubli le pressent de tout leur poids. Mais lorsqu'il s'agit d'un homme qui sort de la foule, d'un homme que ses talents, son influence et sa position distinguaient entre beaucoup d'autres, d'un homme que la mort a tout à coup arrêté au milieu de sa carrière, brisant les liens qui l'attachaient à la vie, et anéantissant les espérances qu'il offrait encore, chacun se sent plus vivement affecté. Les paroles vagues et sans suite de la multitude ne suffisent plus ; on éprouve le besoin de se recueillir auprès de cette tombe à peine fermée, de rappeler les traits honorables, les talents, les services de celui que la cité vient de perdre ; on cherche à recueillir les détails épars de sa vie, pour les mieux comprendre ; on les résume pour les mieux retenir, et en appréciant l'homme remarquable qui a disparu de la scène, on veut lui payer un dernier tribut d'estime et de regrets. Telle a été sans doute la pensée de l'Académie, lorsqu'elle a décidé qu'un de ses membres parlerait de M. Samuel Vincent dans cette séance publique. Je regrette qu'une voix plus digne d'attention n'ait pas été chargée de dire à M. Vincent un solennel adieu ; mais puisque la tâche m'a été présentée, je ne crois pas devoir refuser de la remplir, et je viens m'acquitter en ce moment d'un devoir à la fois doux et triste pour mon cœur. Ce qui m'encourage à prendre aujourd'hui la parole au milieu de vous, c'est la simplicité du travail qui m'a été confié. Je n'ai pas à faire ici l'éloge de M. Vincent : il était trop modeste pour que personne ait songé à le louer ; je dois seulement, dans une notice, vous raconter une vie que j'ai vue de près, et qui m'a fait beaucoup de bien. Le temps qui m'est donné est court, les développements et les détails trop particuliers me sont interdits ; je me bornerai aux traits les plus caractéristiques, en m'attachant à ceux qui peuvent plus particulièrement vous intéresser. Jacques-Louis-Samuel Vincent, pasteur de l'Église réformée de Nîmes et président du consistoire, naquit à Nîmes en septembre 1787. Fils de pasteur, petit-fils d'un ministre du désert, il fut destiné au saint ministère. Une mémoire solide, une intelligence facile et étendue, de l'ardeur pour l'étude et des sentiments élevés secondèrent et encouragèrent les vœux de ses parents. De bonne heure, il se montra ami des livres, avide d'apprendre, et l'on s'aperçut, à la suite d'une maladie qui appela sur lui une attention toute particulière, qu'il passait une partie des nuits à lire et à écrire. Pour commencer des études régulières, il fut mis au collège d'Uzès, puis à celui de Sommières, où un abbé lui enseigna le latin. Il ne l'a jamais oublié ; il se plaisait encore, dans les dernières années de sa vie, à rappeler les principes excellents qu'il avait reçus de lui, et le ministre protestant faisait l'éloge du prêtre catholique auquel il avait voué une juste reconnaissance. Ses progrès à Sommières furent tels que, placé plus tard à Montpellier, dans l'établissement d'éducation de M. Daniel Encontre, qui l'appela souvent chez lui et lui donna des leçons comme à un ami, il écrivait en latin classique ce qu'on lui dictait en français, quoiqu'il déclarât à son professeur étonné qu'il n'avait jamais fait de thème. Une année, pendant les vacances, il lut l'Enéide en manière de délassement. Arrivé à l'âge de faire des études plus fortes, il fut envoyé à Genève, où les jeunes protestants se préparaient au ministère évangélique et apprenaient la théologie. En arrivant, son langage modeste, ses manières simples, son accent méridional, sa mise vulgaire, la forme arrondie et vague de ses traits encore peu caractérisés, le firent prendre pour un jeune homme épais et lourd ; mais son esprit pénétrant, son jugement sûr, sa facilité à tout comprendre, à tout saisir, littérature, sciences, histoire, langues vivantes et classiques, l'abondance de ses idées, la promptitude avec laquelle il les liait et en formait des plans d'ouvrages, la quantité de travail qu'il faisait, tout en paraissant ne pas être économe de son temps, changèrent bientôt l'opinion à son égard : chacun reconnut que cet enfant du Midi avait une nature puissante, et il prit rang à la tête de ses condisciples. Il fut très aimé à Genève : ses professeurs, ses camarades, tous ceux avec lesquels il eut des relations s'attachèrent à lui ; tous aimèrent sa modeste simplicité et l'inaltérable bonhomie qui le caractérisaient, malgré les saillies d'un esprit enjoué qui raillait quelquefois, mais avec une parfaite bienveillance. A travers les études classiques, tout en perfectionnant sa connaissance du latin et du grec, il apprit l'italien et l'anglais ; il fit ses études de philologie et de mathématiques avec une rare facilité. Entré dans l'auditoire de théologie, il prit goût à la critique appliquée à l'origine, à l'authenticité et à l'intégrité des livres saints, devançant les leçons de ses professeurs et travaillant par lui-même entouré de livres. Ses premiers essais de prédication eurent un caractère auquel ceux qui ne l'ont connu que tard ne s'attendent sûrement pas : cet écrivain solide, grave, distingué surtout par le fond de la pensée, par la sévérité du style et une grande sobriété d'ornements, se faisait remarquer par la grâce et la poésie de ses premières compositions, et l'on vit cette âme richement dotée jeter d'abord des fleurs et des parfums, comme plus tard donner des fruits pleins de maturité et de substance. Il eut de tels succès comme étudiant, qu'il fut consacré avant le temps ordinaire, trois ans après être entré en théologie, et l'Église de Nîmes l'appela, en 1809, comme pasteur catéchiste. Là, il eut à instruire les enfants du peuple, qui n'entendaient pour la plupart que fort mal le français et ne savaient pas lire. Il fallut se plier à ce niveau inférieur, afin d'être utile aux faibles et aux petits. Il le fit ; mais, pour se dédommager, il se mit à lire en grec les histoires d'Hérodote et de Thucydide ; il fit ses délices d'Homère ; il médita les belles pages de Platon, et se nourrit de cette philosophie spiritualiste, en possession depuis tant de siècles de rallier autour de son drapeau les âmes élevées et généreuses. Alors aussi, il traduisit la Philosophie morale de William Paley, et il apprit à vaincre les difficultés de la langue allemande, se préparant aux publications qu'il a faites plus tard. Quand on sait tout ce qu'il a lu dans les huit ou dix premières années de son ministère, tout ce qu'il a extrait, toutes les ébauches d'ouvrages qu'il a faites, toutes les connaissances qu'il a acquises ou étendues et perfectionnées, le trésor immense d'idées et de faits qu'il a recueillis, classés, médités, fécondés, on s'arrête confondu devant cette activité prodigieuse. C'est ainsi que cet esprit supérieur se familiarisa avec toutes les branches des connaissances humaines. Il n'était étranger à rien, soit dans les arts, soit dans les lettres, soit dans les sciences. Avec le médecin, avec le naturaliste, avec le littérateur, avec le mathématicien, avec l'artiste, avec l'ouvrier, il était sur son terrain ; car il connaissait les faits, il comprenait les questions, et il les éclairait des lumières de son esprit toujours droit et sûr. Mais, après ses travaux de cabinet, il s'occupa des moyens de répandre au dehors les fruits de ses études ; il fit plusieurs publications. Je ne puis, Messieurs, les analyser toutes ici ; à peine vous dirai-je un mot de quelques-unes. Je passe sous silence la traduction de l'ouvrage du docteur Chalmers sur les preuves et l'autorité de la révélation chrétienne ; la réponse au célèbre abbé de Lamennais, et les Vues si larges, si originales,sur le protestantisme ; j'arrive à un de ses ouvrages les plus importants, aux Mélanges de religion, de morale et de critique sacrée, qu'il publia de 1820 à 1825. Le but de ce journal, qu'il rédigea presque seul, faisant lui-même les fonds nécessaires à cette entreprise, et se créant en quelque sorte un public, le but de ce journal était de favoriser les études approfondies sur la religion. Après le xviiie siècle et ses attaques reproduites sous tant de formes, il pensait que l'on ne peut concevoir, exposer, défendre le christianisme exactement comme au xviie siècle, et il demandait qu'on le posât sur une base solidement éprouvée, qu'on le présentât de la manière la plus propre à le faire accepter de nos contemporains ; en un mot, heureux de posséder la perle de grand prix, pour parler avec l'Évangile, il voulait qu'on la montât pour les besoins du temps. Ce recueil, qui résumait les travaux théologiques de l'Angleterre et de l'Allemagne, remua beaucoup d'idées, posa un grand nombre de...



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