E-Book, Französisch, Band 1, 364 Seiten
Rose L'exécutrice des âmes damnées
1. Auflage 2024
ISBN: 978-2-322-53004-5
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
E-Book, Französisch, Band 1, 364 Seiten
Reihe: L'exécutrice des âmes damnées
ISBN: 978-2-322-53004-5
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
Paris, 2010, des jeunes femmes sont mutilées et démembrées dans la capitale. Les meurtres relevant du surnaturel, le commissaire Carpentier fait appel au chasseur Kendrick Van Helsing. Vampires et humains se côtoient depuis trois ans. Chacun ont des lois à respecter. Mais apparemment, l'un de ces êtres diaboliques les outrepasse. Kendrick et sa fille aînée enquêtent. Laura-Lyne, la seconde fille de Kendrick, décide de mener son enquête personnelle contre l'avis de son père. Celui-ci la trouvant trop jeune, pas assez expérimentée. Elle rencontrera des difficultés et se collera à la plus meurtrière des espèces surnaturelles, les vampires. Sa vie d'adolescente va basculer et Laura-Lyne apprendra à vivre comme une chasseuse de vampires. Pourtant, son coeur s'emballe à la vue d'Ash. Que se passe-t-il? La jeune fille devra faire confiance aux êtres de la nuit pour pouvoir avancer. Qui est coupable? Un roman fantastique et policier à la fois qui vous emportera dans un univers imaginaire créé au sein de la capitale. Venez découvrir les catacombes comme jamais vous ne les avez vu...
Chris Rose, auteure ardennaise, nous plonge une nouvelle fois dans son imagination débordante pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
Autoren/Hrsg.
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Chapitre I
Les Collins
Val-d’Oise, mille neuf cent dix, à trente kilomètres de Paris au château des Collins. Une nuit comme les autres, tranquille. Lorsque soudain, Adèle se réveilla en sursaut. Elle entendit un bruit qui provenait de la grille d’entrée. Elle tâtonna l’oreiller de son mari, il n’était plus là. Elle descendit au salon et le trouva près de la fenêtre, regardant l’extérieur. Elle approcha de lui. Il se tourna vers elle, ses yeux dorés, la regardant. Il était inquiet. Il l’embrassa, puis susurra : — Ils arrivent ! Dis aux enfants de partir. Ils ne doivent pas les trouver ! Adèle savait ce qui se préparait, son mari et elle attendaient ce moment depuis longtemps. Elle courut dans la chambre de son fils aîné, celui-ci la contempla. — Je peux être utile, mère ! Elle lui caressa le visage. — Non, Ash ! Tu dois t’en aller avec tes frères. Nous en avons déjà parlé. Emmène-les loin d’ici ! Son fils ne répondit pas et prit son petit frère dans ses bras. Adèle embrassa son second fils. — Jace, fais attention à toi et surtout… (Elle prit la main de ses fils dans les siennes) occupez-vous bien de Mathis. L’enfant tendit les bras vers sa mère, elle lui donna un baiser. — Mon petit bout, maman t’aime ! Ne l’oublie jamais, mon ange. Puis elle courut dans la cuisine, ses fils la suivirent. Elle ouvrit la porte qui menait au parc du château. Adèle regarda ses fils pour la dernière fois, elle le pressentait. — Je vous aime aussi mes grands garçons. Prenez soin de vous ! Et elle les poussa à l’extérieur. Elle les regarda courir, ou plutôt, voler jusque dans le petit bois qui jonchait ses terres. Lorsqu’elle revint auprès de son mari, celui-ci était sur le pas de la porte. Elle le prit par le bras. Ils avancèrent tous les deux vers les villageois. Un homme de grande taille et de forte corpulence se dirigea doucement vers eux et stoppa son pas à une large distance du couple. Sa voix trembla lorsqu’il parla. Il avait peur. — Où sont vos enfants ? — Ils ne sont pas ici, répondit Wayne, le mari d’Adèle. Nos enfants n’ont rien fait ! L’homme fronçait les sourcils, la colère se lisait sur son visage. — Et toutes nos filles qui se sont fait tuer, pensez-vous qu’un humain peut faire ça ? Elles ont été vidées de leur sang ! Et nous savons ce que vous êtes. Wayne soupira. — Non, bien sûr que non. Et je compatis à votre douleur, mais ce ne sont pas mes enfants qui ont fait ça. Une forte femme cracha par terre en élevant la voix. — Écoutez-le ! Il compatit. Lui qui n’a même pas de cœur ! Vous et vos fils avez égorgé nos enfants ! Wayne serra fortement sa femme par la taille. — Je vous promets que nous n’y sommes pour rien. Un autre homme prit la parole. — Nous ne connaissons que vos fils comme démons en ce lieu. Alors, que ce soit eux ou un autre, c’est pareil ! On ne les laissera pas faire ! Et les villageois crièrent ensemble leur colère, armes à la main. Puis la forte femme regarda Adèle. — Viens avec nous, Adèle ! Tu es l’une des nôtres et nous ne voulons pas te blesser. La jeune femme regarda son mari. Celui-ci lui souriait. — Va avec eux, Adèle ! Je ne veux pas te perdre. Si tu meurs, je meurs pour de bon. Elle lui caressa le visage et l’embrassa. Puis elle colla son front contre celui de son mari. — Tu te rappelles lorsque je t’ai connu, je savais ce que tu étais. Et que t’ai-je dit ? — Tu m’as dit que tu préférerais mourir plutôt que de vivre sans moi. — Oui. Alors, ne me demande pas l’impossible, mon amour. — D’accord ! Puis une main agrippa le bras de la jeune femme. — Viens avec nous, Adèle ! En un éclair, Wayne propulsa l’homme à deux mètres de lui et celui-ci atterrit à terre. — Ne la touchez pas ! cria-t-il. Puis ses yeux devinrent rouge flamboyant et un grognement sortit de sa gorge. Adèle aperçut un homme vêtu d’un chapeau et d’un imperméable tenir une arbalète dans sa main droite et elle vit la flèche en argent se diriger vers son mari. Elle hurla un « NON », lâcha son époux et se positionna devant lui. La flèche l’atteignit en plein cœur, qui battait toujours pour l’instant. Wayne l’enlaça dans ses bras et lui toucha le visage. Adèle lui prit la main. — Jusqu’à… (elle reprenait sa respiration) jusqu’à la mort, mon amour… Je… — Chut… Ne parle pas, chérie ! Ils vont te soigner ! — Non, il… est trop… tard. Adieu, mon… amour. — Non, Adèle, à tout de suite ! Et Wayne posa sa femme doucement sur le sol. Il se redressa, poussa un hurlement et se précipita sur l’homme au chapeau. Mais avant que ses canines n’atteignent la gorge de l’individu, celui-ci reçut une flèche en plein cœur et son corps brûla. Il ne restait qu’un tas de cendres du vampire. Caché dans le petit bois, Ash fulminait en voyant la scène. Celui-ci voulait porter secours à son père, mais Jace agrippait son bras. — Ash, non ! Pense à Mathis. Tu dois rester parmi nous, pour lui ! Ash haussa les épaules et tourna la tête. — Très bien, mais je me vengerai ! Même si cela me prend cent ans. Et les deux garçons s’enfuirent de leur terre, pensant ne jamais revenir. Les villageois se dispersèrent et retournèrent chez eux. L’homme au chapeau se dirigea vers le corps d’Adèle. Il la contempla. Une jeune femme posa une main sur son épaule. — Ce n’était pas ta faute, Abraham ! L’homme s’agenouilla et enveloppa le corps d’Adèle de son imperméable. Il prit la main de la jeune femme qui se trouvait à ses côtés. — Je suis un Van Helsing ! J’ai commis une erreur, Ninon. Jamais je n’aurais dû tuer un être humain. Ninon s’agenouilla à son tour et posa sa tête sur l’épaule de l’homme. — Elle avait choisi son destin. L’amour est si puissant. Elle ne voulait pas vivre sans lui. Abraham se leva et alla chercher une pelle qui se trouvait à côté des escaliers en pierre du château. Il se positionna sous le gros chêne près de la maison et commença à creuser. Ninon le rejoignit. Il ôta son chapeau et ses boucles auburn tombèrent sur son visage. Il regarda la jeune femme. — Je dois enterrer cette femme. Soit tu m’aides soit tu rentres chez toi ! Ninon soupira. Elle aimait cet homme. Mais lui ? Que ressentait-il pour elle ? Elle prit une pelle et creusa avec Abraham. Ils déposèrent délicatement le corps de la femme dans la tombe et le recouvrirent de terre. Puis Abraham s’assit par terre, reprit son chapeau et le remit sur sa tête tout en prononçant : — Dès demain, je ferais installer une pierre tombale pour Adèle. Ninon le regarda. — Et leurs enfants ? Où sont-ils ? Abraham se leva et prit la main de Ninon pour l’ aider à se redresser. — Ils sont déjà loin, crois-moi ! — Pauvre Mathis ! Il n’a que huit ans. Abraham se dirigea vers le château. — Pour moi, c’est un vampire comme les autres ! Il éteignit les lumières de la grande bâtisse, prit les clés et ferma la porte d’entrée. Depuis ce jour, le château fut laissé à l’abandon. ••• Deux milles-dix, rue Saint-Charles à Paris. Ce matin, la rue était calme. Il était six heures quarante-cinq lorsque Lily-Rose entra dans la chambre de sa sœur et ouvrit les volets. Puis elle se dirigea vers le lit et secoua Laura-Lyne. — Allez, marmotte. Il est l’heure ! Mais Laura-Lyne grogna dans son lit : — Mmm… laisse-moi ! Lily-Rose ôta les draps. — Tu ne vas pas manquer ta nouvelle journée au lycée tout de même ! Laura-Lyne se redressa brusquement. — Purée… C’est bon. J’arrive ! Lily-Rose quitta la chambre de sa petite sœur, triomphante. Laura-Lyne se leva et se prépara avant de monter à la cuisine prendre...