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E-Book, Französisch, 168 Seiten

Lim Sous la pluie


1. Auflage 2024
ISBN: 978-2-322-53403-6
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

E-Book, Französisch, 168 Seiten

ISBN: 978-2-322-53403-6
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



Pour notre homme, c'est la fin de ses études. Cinq années de travail qui lui ont permis d'obtenir ce que bon nombre rêveraient d'avoir, mais qui ne lui ont procuré que le vide d'exister. Se lever, prendre les transports, travailler, retourner chez soi, dormir, et ce, jusqu'à la fin ? Alors, avant que cette appréhension devienne sa réalité, notre personnage décide de s'accorder une pause, un aparté à sa vie avant d'entrer dans le monde du travail. Ce répit censé le libéré n'aura pour conséquence que d'exalter ses craintes. Des craintes qui le feront plonger dans une morosité, qu'il parviendra à fuir lorsqu'il reçoit un message d'un de ses amis pour visiter un musée à Paris. Musée après musée, c'est lorsque notre homme décide de se rendre à celui d'Orsay que tout changera. Motivé par l'idée de voir la toile phare La Nuit Etoilée sur le Rhône de Van Gogh, il est déçu par la foule devant elle. Cette même foule qui le fera partir et porter son regard sur le tableau exposé de l'autre côté : La Chambre. Cette fois, seule une femme se trouve devant. Une femme, une inconnue, une véritable oeuvre d'art dont le regard et la fougue captiveront notre personnage plus qu'aucune autre dans le musée.

Je suis un homme âgé de 23 ans. J'ai commencé l'écriture par des poèmes destinés à une femme dont j'étais tombé amoureux. L'amour, justement, est un sujet qui me passionne : sa beauté me fait rêver autant que sa réalité peut me terrifier. Rêver, car je pense qu'il n'existe pas un plus beau miracle que celui de faire la rencontre qui bouleversera le reste. Terrifier, car je ne peux concevoir qu'un tel miracle puisse perdurer. De cette manière de penser a ainsi découlé de nombreuses rencontres qui se sont arrêtées, mais à partir desquelles je me suis inspiré pour écrire mon livre Sous la pluie.

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1
Les aiguilles de l’horloge poursuivaient leur tracé. Une destinée dont j’avais été le témoin une éternité, mais dont le terme me serait inconnu. Car un dernier tour me suffisait, un dernier passage de l’aiguille des secondes devant les nombres. Je profitais de cet ultime périple pour rassembler mes affaires dans mon sac et ordonner le bureau des papiers que j’avais éparpillés durant la journée. Mes yeux retrouvèrent l’horloge et la flèche noire qui venait de compléter son tour. Je me levai, saisi ma veste que je gardais sur mon avant-bras, et quittai la salle en adressant aux autres travailleurs un au revoir aux sonorités d’adieu. J’arrivai devant l’ascenseur, au-dessus duquel les numéros se transformaient dans un même rythme. Ils augmentaient, diminuaient, et ce continuellement en faisant défiler le nombre que je désirais voir perdurer. Puis, l’affichage se figea et les portes s’ouvrirent. Mes quelques pas pour prendre place au sein de l’affluence, le grincement des portes qui se refermaient et une cloche qui retentit, précédèrent le silence qui retrouvait son règne dans cette cage. L’affichage pu alors reprendre sa partition, chacun de ses arrêts voyant des spectateurs partir et venir. Mes yeux, fidèles à elle, ne voulaient que la voir descendre et atteindre sa note la plus basse. Descendre, encore, enfin… Il était temps, celui du dernier zéro, celui de la dernière fois. Les portes s’ouvrirent sur un tumulte provoqué par les pas d’une centaine de personnes. Les hommes et les femmes qui se profilaient étaient accordés par une élégance dans leurs tenues ainsi que par une résolution dans leur démarche. Une uniformité, que je percevais comme les prémisses d’un monde d’humanoïdes dont je m’estimais être le meilleur modèle. Aucune émotion ne me composait lors de mes venues, sauf peut-être de la lassitude, ou bien de la mélancolie, à l’idée de revivre ces immuables journées pour le reste de ma vie. Je traversais le flot de personnes pour me diriger vers la sortie et retrouvais les portes automatiques qui ne s’arrêtaient de danser. Arrivé à distance, elles s’ouvrirent pour me laisser partir, où mon premier pas posé à l’extérieur de l’immeuble scella la fin de mes études et de mes obligations à revenir dans ce lieu. Une différence marquante au regard des autres étudiants que j’avais rencontrés, en étant le seul à ne pas avoir signé de contrat avec une de ces grandes entreprises. Une simple signature sur un papier qui m’aurait lié à l’une d’elle pour l’éternité, mais dont je retardais la réalisation par un aparté à ma vie, un dernier, avant que cette appréhension ne devienne ma réalité. 2
Ce sentiment de subir mon quotidien me suivait depuis plusieurs années, depuis ce moment où il fallut me décider d’une orientation pour des études supérieures. Beaucoup de choix s’étaient offerts à moi, une multitude de formations dans une multitude d’établissements. Une exhaustivité si grande dans laquelle je me suis perdu, au point de m’égarer dans une salle où une lignée interminable de portes se dressait devant moi. Chacune portait sur sa façade des écritures qui expliquaient l’avenir qui m’attendrait derrière elle. Je les lisais, une à une, ce qui me permit aux termes de plusieurs heures de lecture d’arriver à la conclusion qu’aucune ne me conviendrait. Et à l’égard de cette observation, je pris conscience qu’aucun jeu dans ma vie ne m’eus animé au point que toutes mes pensées lui soient consacrées. Une passion, à laquelle j’aurais volontiers dédié mon temps, et qui m’aurait été utile à cet instant. Cela faisait plusieurs semaines que j’étais dans cette salle, à lire et relire les inscriptions sur chaque porte, sans que je ne parvienne à m’arrêter sur l’une d’entre elles. Durant ce temps, la date butoir, elle, se rapprochait. Les semaines qui me restaient devinrent des jours, des heures, des minutes. Lorsqu’il ne demeurait que des secondes, je me résolus à franchir une porte. Celle reconnue pour être la meilleure, qui selon les dires sur internet et dans les grands salons, m’assurerait une aisance et un prestige que mes parents ne redouteraient de partager. Mes résultats durant mes trois années de lycée me permirent d’y accéder, et parce que le fonctionnement du monde académique me réussissait, je n’eus aucun mal à surmonter les épreuves des années suivantes. Une belle et admirable réussite, qui ne put se substituer au sentiment d’errer dans une vie qui ne m’était pas destinée. De cela, j’enviais toujours plus les personnes qui avaient su très tôt ce dans quoi elles se consacreraient, et qui n’avaient éprouvé d’hésitation quant au choix de la porte à ouvrir. Leurs pas les rapprochaient de leur rêve tandis que les miens erraient dans un brouillard qui m’empêchait de discerner ce qui s’y trouvait. Dans cet aveuglement, seul l’espoir de voir un horizon se dessiner me faisait avancer. Mais aucune lumière ne me fut parvenue, aucune forme ne se fut profilée. Et arrivé au terme de mes études, il devenait évident que rien n’apparaîtrait. Je m’étais résigné à mener une vie qui ne m’intéresserait pas, et l’aparté avant d’entrer dans le monde du travail, que je m’octroyais depuis un jour de juin jusqu’à l’avènement de l’automne, me permettait de lâcher durant ce temps, le fardeau des regrets d’être la personne que j’étais. 3
Je venais de franchir les portes de l’immeuble. Seul le trajet pour rentrer chez moi me séparait du répit, mais il s’éternisa de plusieurs heures en raison d’un incident dans une gare. Cette situation que j’avais trop vécue, m’amenait à pester mon monde et mon existence d’abréger la tranquillité que je méritais. Mais cette fois, sûrement était-ce dû à la liberté que j’étais certain de voir se prolonger, car l’attente supplémentaire n’eut aucune influence sur mes émotions. Je descendis du train. Il ne me restait plus qu’une dizaine de minute de marche. Mes pas se précipitaient. J’étais surpris par leur impétuosité qui me fit atteindre le seuil de mon appartement sans que je le remarque. Je me hâtai d’entrer, de rejoindre ma chambre et de m’affaler sur mon lit sur lequel je passais le reste de ma soirée, laissant mon esprit divaguer parmi les contenus insipides que mon portable lui proposait. Le lendemain et les jours suivants se résumèrent à des réitérations de cette première soirée où je m’adonnais à l’oisiveté du matin au soir. Mais cette paresse que j’avais tant désirée commença à me peser, et la lassitude ressentie durant ces journées où je ne faisais rien, laissa une place à mon esprit de se rappeler de ce qui m’attendrait lorsque l’été sera terminé. La mélancolie que cet aparté me permit d’oublier me retrouva, à laquelle s’ajouta une anxiété face à l’approche de sa conclusion. Chaque jour, chaque heure, chaque minute, je n’avais que la fin de mon répit en tête. Ce futur qui occupait tout mon présent, je tentai de m’en distraire de toutes les façons possibles, passant ainsi des heures devant les écrans de mon ordinateur et de mon téléphone. Mais alors que je regardais une énième vidéo, je reçus un message d’un de mes amis qui me proposa de l’accompagner visiter un musée à Paris. Peu coutumiers de ces lieux, mon expérience ne se résumait qu’à d’anciennes sorties scolaires. Pourtant, je n’avais pas hésité la moindre seconde pour accepter son invitation, tant cette dernière m’apparut telle une main tendue qui me permettait d’échapper à la morosité dans laquelle je commençais à sombrer. 4
Nous devions nous retrouver le lendemain, accompagnés de deux autres amis. L’impatience de les voir permit à mon esprit de se libérer le reste de la soirée et d’éprouver une nouvelle tranquillité jusqu’au lendemain matin. Mes paupières qui s’ouvraient, laissèrent les rayons extérieurs illuminer mes pensées qui n’éprouvaient que l’empressement de vivre cette journée. Ce même empressement qui animait mes gestes tel un enfant le jour de son anniversaire, et qui m’entraina à l’extérieur avec une...



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