Lambert | L'Inconnu du parc Montsouris | E-Book | sack.de
E-Book

E-Book, Französisch, 232 Seiten

Lambert L'Inconnu du parc Montsouris

Une enquête de Théodore Méry
1. Auflage 2024
ISBN: 978-2-322-51377-2
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Une enquête de Théodore Méry

E-Book, Französisch, 232 Seiten

ISBN: 978-2-322-51377-2
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



Mai 1919. La conférence de paix devant mettre un terme définitif à la Première Guerre mondiale va bon train. Les délégations de toutes les nations sont réunies au château de Versailles, y compris la représentation allemande. Un individu sans papier est trouvé mort sur un banc du parc Montsouris. Il a apparemment succombé à une attaque cardiaque. Chargé des premières constatations, l'inspecteur Théodore Méry met un point d'honneur à découvrir l'identité de cet anonyme. Sans le savoir, le policier s'engage dans un imbroglio qui l'amènera à frôler la frontière de la légalité. La franchira-t-il pour parvenir à ses fins ?

Né en 1962, Éric LAMBERT réside au Pays Basque. Passionné de fictions historiques, il a publié trois romans de cape et d'épée dans la série la Confrérie de l'échelle et une nouvelle, l'Empailleur de la rue Dieu, présentant l'inspecteur Théodore Méry. Voici donc une nouvelle enquête de ce policier singulier.

Lambert L'Inconnu du parc Montsouris jetzt bestellen!

Autoren/Hrsg.


Weitere Infos & Material


1
— Méry ! Théodore n’avait pas parcouru cinq mètres dans le couloir qui l’amenait à son bureau, qu’une voix forte et impérieuse le convoquait, celle du commissaire Vandamme. L’inspecteur n’avait fait le détour par la préfecture de police que pour récupérer sa carte de flic qu’il avait oubliée la veille. Sans la présence d’esprit de Pierre, son adjoint, l’arrestation du petit matin se serait conclue par un grand pied de nez du malfrat. Il n’avait d’autre option que de faire demi-tour. — Bonjour commissaire. — Méry, vous tombez bien. — C’est que nous n’avons pas dormi, à planquer devant la boutique du quai de Valmy. — Ah oui ! Le quai de Valmy. Et alors ? — Comme je le supposais, le magasin du numéro 127 est bien celui d’un recéleur qui masquait ses combines derrière un commerce d’objets de curiosité. Cela fait trois nuits que Pierre et moi sommes à l’affût, en complément d’une équipe de jour. Ce matin, à six heures, un individu y a pénétré. Sa description correspondant au signalement fait par la femme de chambre de l’appartement cambriolé avenue de Breteuil, nous l’avons alpagué à sa sortie. Il mijote en préventive, avant que je puisse l’interroger. — Bien, très bien ! — Puis-je disposer ? — Et pour quoi faire ? — Me coucher, évidemment. Trois nuits blanches, ça épuise son homme. — Vous récupérerez plus tard. Un cadavre vous attend parc Montsouris. — Mais c’est derrière Montparnasse ! — Et alors ? Avec votre bicyclette, vous en avez pour moins d’une demi-heure. — Et les autres, réagit Théodore en se tournant vers les inspecteurs présents. Et le monte-en-l’air ? — Écoutez, Méry, je ne suis pas d’humeur à me battre avec vous. Obéissez ! Point final ! Au demeurant, il s’agit certainement d’une banale affaire d’accident cardiaque sur la voie publique qui ne vous occupera pas plus d’une heure. Des gardiens de la paix du commissariat d’à côté ont déjà fait les premières constatations et comptent sur vous pour conclure. Effectuez les vérifications normales et faites votre rapport. Vous irez vous coucher après. Où est votre adjoint ? — Je l’ai renvoyé chez lui. — Vous n’aurez pas besoin de lui. Allez ! Pourquoi lui ? Il y avait pourtant d’autres inspecteurs disponibles. Depuis qu’il avait repris du service actif au moment de l’arrestation de Landru5 et résolu les assassinats de trois femmes, Pierre et lui n’étaient affectés qu’aux enquêtes dont personne ne voulait. Tout ça pour ça ! Peut-être aurait-il été préférable qu’il continue de moisir aux archives. Pourquoi ? À cause de son infirmité ? C’était sans doute plus pervers que ça. Lui reprochaient-ils d’avoir été au front tandis qu’ils étaient restés planqués à l’arrière ? — Tu comprends, les malfaiteurs s’en foutaient ! Guerre ou pas, ils poursuivaient leurs sales besognes à Paris — Et il ne les en avait pas félicités ! Théodore avait enfourché sa bécane et, malgré la fatigue, transmit toute sa rage au pédalier, faisant fi de la circulation, zigzaguant, se faufilant entre les tombereaux et les voitures automobiles. Le Panthéon, le Val-de-Grâce, la prison de la Santé. Enfin l’avenue du Parc-de-Montsouris ! Dernière ligne droite. — Le corps a été découvert par le gardien du parc, alors qu’il venait d’en ouvrir les portes. Le policier resté en faction n’avait pas caché sa satisfaction à la vue de ce cycliste ruisselant de transpiration qui s’était approché en montrant sa carte tricolore. Il faut dire que monter la garde devant un mort, pour le protéger des badauds curieux et amateurs de sensations fortes, n’avait pas sa préférence. Mieux valait régler la circulation. — Un médecin a-t-il déjà fait les premiers examens ? — Il arrive justement, puis-je me retirer ? — Allez d’abord me chercher le gardien du parc. Le praticien n’avait pas attendu pour découvrir le corps et commencer à l’examiner. Cela ne dura pas plus de quelques minutes. — Arrêt du cœur, dit-il à Théodore. — Drôle de constatation, docteur. Tous les trépassés ont le cœur qui cesse de battre. Ne pouvez-vous pas être plus précis ? — Pardonnez-moi. Sans doute une crise cardiaque. Une ou plusieurs coronaires qui se bouchent et ce moteur n’est plus alimenté. Heureusement pour lui, il n’a pas dû beaucoup souffrir. — Comment le voyez-vous ? — Habituellement, cette pathologie est accompagnée de violentes douleurs au thorax, comme s’il y avait compression. Le patient ressent également des élancements au bras et quelquefois une crispation de la mâchoire. Or, vous pouvez l’observer, cette personne n’a pas les traits particulièrement contractés, ce qui me fait dire que la crise a dû être brutale et fulgurante. Il ne l’a sans doute pas vue venir. — Bien, merci docteur. J’attends votre rapport. Une dernière question : l’heure de la mort ? — Je pronostiquerais sans grand risque un décès entre vingt heures et deux heures du matin. Il ne se mouillait pas en effet ! Quelque chose interrogeait Théodore, mais quoi ? Pas moyen de mettre le doigt dessus ! L’arrivée du gardien l’in-terrompit dans ses réflexions. Il renvoya le policier de faction en le chargeant d’organiser le transfert du corps à la morgue de la préfecture, quai de l’Archevêché, l’assurant qu’il patienterait jusqu’à son retour. — Êtes-vous le gardien régulier de ce parc ? — Oui, depuis plus de trente ans. Même pendant cette sale guerre. Avec le fantôme, bien sûr ! — Le fantôme ? — Ne connaissez-vous pas cette légende ? Le géant Isoré de Mont-Souris aurait été décapité, au cours d’un duel contre Guillaume d’Orange, dit Court-nez, et serait enterré ici. Depuis, il hante le parc. — Quelle culture ! Mais revenons-en à cette affaire. — Je n’ai pas de mérite, vous savez. Je débite cette histoire à tous les passants qui veulent bien m’écouter. — À quelle heure avez-vous fermé hier soir ? — Vingt et une heures. — Est-il facile d’y pénétrer une fois fermé ? Y a-t-il des visiteurs de nuit ? — Non. — Alors comment expliquez-vous la présence de cet homme ? Vous seriez fatalement tombé dessus avant de cadenasser les accès. Il est donc rentré après. Et si j’en juge par l’état de ses vêtements, il ne me paraît pas qu’il ait escaladé les grillages puisqu’ils ne présentent aucune écorchure. Le concierge regarda ses pieds. — Je vous écoute ! — Il y a un petit portillon que je ne verrouille pas. J’auto-rise, sans en parler à ma hiérarchie, la présence de quelques miséreux qui utilisent ces bancs pour dormir à l’abri des dangers de la ville. Vous comprenez, ce qui les différencie de moi, c’est la malchance. J’aurais pu être à leur place si la Providence ne m’avait offert cet emploi alors que j’étais à la rue. C’est une façon pour moi de lui rembourser une partie de ma dette. — Il me faut la liste de vos protégés. — C’est que je ne les connais que par leur prénom ou leur surnom. En ce moment, il n’y a que l’Émile. — Et je peux le trouver où, l’Émile ? — Je ne sais pas. Il vadrouille par-ci par-là avec sa charrette et ses litrons. — Cette nuit ? — Là encore, je ne peux vous satisfaire. Je les laisse tranquilles. Je ne veux pas les voir avant la fermeture et ils doivent avoir décampé pour l’ouverture en enlevant toute trace de leur passage. — Et celui-là ? Vous l’aviez déjà aperçu ? — Inconnu au bataillon ! Ceux de la haute n’ont pas besoin de dormir sur un banc, vu qu’ils ont des appartements...



Ihre Fragen, Wünsche oder Anmerkungen
Vorname*
Nachname*
Ihre E-Mail-Adresse*
Kundennr.
Ihre Nachricht*
Lediglich mit * gekennzeichnete Felder sind Pflichtfelder.
Wenn Sie die im Kontaktformular eingegebenen Daten durch Klick auf den nachfolgenden Button übersenden, erklären Sie sich damit einverstanden, dass wir Ihr Angaben für die Beantwortung Ihrer Anfrage verwenden. Selbstverständlich werden Ihre Daten vertraulich behandelt und nicht an Dritte weitergegeben. Sie können der Verwendung Ihrer Daten jederzeit widersprechen. Das Datenhandling bei Sack Fachmedien erklären wir Ihnen in unserer Datenschutzerklärung.