Elhringer / Torell-us | Le Cri | E-Book | sack.de
E-Book

E-Book, Französisch, Band 1, 160 Seiten

Reihe: Théâtre

Elhringer / Torell-us Le Cri

Mauvaise Graine pour trois Dames de coeur
1. Auflage 2024
ISBN: 978-2-322-51169-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Mauvaise Graine pour trois Dames de coeur

E-Book, Französisch, Band 1, 160 Seiten

Reihe: Théâtre

ISBN: 978-2-322-51169-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



Tout commence par un cri et nous sommes tous liés à trois femmes. Sans le vouloir Vega vient d'arrêter sa fuite en avant. Dans ce moment de lucidité, son cri s'est emparé de sa mémoire en écho à celui de trois femmes, sa mère et ses deux grands-mères. Il a envahi son coeur à rebours de son histoire pour essayer de comprendre le "je" qui est en lui, mais c'est comme vouloir se tenir au plus près de la vérité des siens, au beau milieu d'une farce outrancière et mensongère qu'est la vie.

Je suis originaire de la rédion Grand-Est. Je suis né en 1955 à Neufchâteau petite ville des Vosges et j'ai vécu toute ma jeunesse et mon adolescence à Vaucouleurs, cité johannique proche de la ville de Verdun, où les stigmates des deux guerres mondiales sont dans les gènes de ceux qui y vivent. C'est dans ces terres frontalières, par où la guerre, sans cesse, refait son entrée, que j'ai grandi, élevé dans la mémoire des poilus de 1914 et l'exode de 1940. Jai quitté ma région à l'âge de 25 ans pour des raisons professionnelles et depuis plus de trente ans, je vis en Aveyron. Pendant ma vie active j'ai exercé une passion : le théâtre amateur au sein de plusieures troupes ( le Chariot de Rodez , les Anneaux) et celles que j'ai créé. Faute de jouer, je me suis mis à écrire sans prétention aucune pour combler le manque.

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– Premier volet -
- Le cri, comme un frisson qui parcourt la peau. Il noue la gorge, l’estomac, cogne à la tempe sans pouvoir le retenir- La scène se passe dans l’appartement de Vega ; Véga est resté un moment avec ses pensées, emmêlées dans sa tête Vega : les lunettes en sautoir feuilletant l’album de famille après la disparition de son père. Déjà que la probabilité de naître, en soi, est une allégorie, dans le jeu de l’amour et du hasard j’étais un problème, un malentendu entre eux, une chose, une graine, un grain de sable, qui a conditionné leur vie et la mienne forcément. Après un temps en examinant la photo de lui enfant Je ne sais pas comment j’ai pu arriver jusque-là, sans trop de casse. Avoir fait ce que j’ai fait Pas terrible, pas le fils à son père, celui qui réussit…… Dans l’esprit de mon père c’était, Ne plus les regarder Oublier d’où tu viens Le privilège de la haute fonction. Mais cette litanie répétitive n’a pas eu l’effet escompté. Il s’ensuivit des reproches du genre : « Qu’allons-nous faire de toi ta mère et moi ! Qu’avons -nous fait au bon Dieu pour avoir un fils pareil ! Il préfère traîner dans la rue avec les autres (sous-entendu les bons à rien du quartier) plutôt que d’étudier » Je crois que ça partait d’un bon sentiment mais je les dérangeais dans leur avenir proche Je n’étais pas prévu si tôt comme pour beaucoup de couples à l’époque. Un enfant trop vite là donne un coup d’arrêt à l’avenir prometteur qu’ils envisagent…. Il faut donc faire avec, alors pourquoi pas en faire un chien savant. Désormais mon fils, tu seras le meilleur ! Le premier ! Avant même le cours préparatoire je savais lire et écrire. Je devais être le meilleur en tout. Une obsession qui se poursuivra durant toute ma scolarité et qui sanctionnera mes échecs avec de la peur au ventre…. Je me souviens de mon premier échec comme si c’était hier ; une incompréhension totale pour un enfant de mon âge. J’étais en cours préparatoire, la classe comptait une trentaine d’élèves et l'institutrice établissait un classement trimestriel pour chaque élève. Mon premier bulletin troisième de la classe à cause de l’écriture. En rentrant à la maison ce jour-là je ne savais pas ce qui m’attendait. C’est arrivé de tous les côtés…. La déception de mon père s’est traduite par une avalanche de reproches relayées par ma mère ; l’événement prit des proportions démesurées ; j’étais le déshonneur de la famille, le ton de la colère montait…. J’essayais de me protéger des baffes qui m’arrivaient de tout coté… Secoué par le paletot, je n’ai pas pu éviter un coup dans l’œil, mais l’avantage, c’est que tout s’est arrêté net ; je retournais en classe avec un œil au beurre noir. Véga pose la photo se lève et reste figé l’esprit ailleurs Une voix l’interpelle, c’est sa pensée qui s’exprime Tout au long de la pièce on assistera à une conversation avec lui-même. La voix : Si tu résumes la situation, ta vie vient de changer Pas seulement du fait d’être à la retraite Pas seulement d’avoir perdu ton père en juin et ta mère il y a deux ans Pas seulement d’avoir ce différend avec ton frère qui a profité depuis toujours de la faiblesse du père Pas seulement ça, mais encore…. Vega : (Véga lutte contre cette voix qu’il ne veut plus entendre et crie pour l’interrompre) Mais encore ! Rien ! ça ne sert à rien de ressasser, ce qui est fait et fait. La voix : Non, il faut aller au bout des choses si tu veux en sortir, donc ! Pour avoir remis en cause tout ce que tu as construit jusque-là Pour avoir un autre devenir avant de disparaître Afin d’exister dans ta chair et dans ta tête Et sentir l’amour t’envahir encore ! Et encore ! Vega : (voulant se convaincre qu’il a pris la bonne décision ; il s’active sue scène à différentes tâches) Oser changer de vie ! C’est une satisfaction. C’est difficile, c’est vrai, mais je l’ai fait, parce que... À trop tergiverser comme l’a fait mon père durant toute sa vie, on ne fait rien…. Quand il s’est retrouvé veuf, il a encore rétréci l’horizon, comme il sait le faire... Il ne sortait quasiment plus, à part pour se rendre au cimetière et au super marché une fois par semaine…. Il passait le reste de son temps entre sa chambre, sa cuisine et sa télé qui fonctionnait nuit et jour…. Elle était devenue sa seconde femme à tel point qu’il lui parlait, l’engueulait parfois, à travers des émissions de jeux, traitant les candidats de “ oh ! quel con !” quand ils ne trouvaient pas la réponse ou, « la vache ! » quand ils étaient incollables. Il y avait pour tout le monde « abruti ! », « fumier ! », ça c’était réservé à la politique, des réactions d’extrême droite, quelque peu racistes, alors qu’il ne votait plus depuis longtemps ; il aimait à revoir certains classiques du cinéma ” la septième compagnie, la traversée de Paris avec le célèbre “Jambier” de Gabin ; ça le faisait toujours marrer. Ce qui m’a marqué surtout, c’est son rituel chaque matin ; rasé de près, sentant la douceur mentholée, dans son costume de ville, je le trouvais assis dans la cuisine, son bol de café fumant sur la table, juste éclairé par la lueur du jour naissant, le regard tourné vers la fenêtre, prêt à se rendre à son travail ; il semblait absent, s’inter-rogeant sur ce qu’avait été sa vie, sinon le souvenir de parfums difficiles à définir, à peine sentis qu’ils disparaissent, laissant leurs effluves comme des rêves inachevés ; comment les retenir, quand ils sont désormais derrière soi, juste l’amertume de n’avoir pas su en profiter davantage . Et moi, je veux en profiter jusqu’à mon dernier souffle. La voix : Tu veux te persuader que tu existes encore, mais tu dois te l’avouer, tu n’es plus rien sans ton travail. Quand tu le quittes, c’est fini... Si tu restes, c’est pire…. Ta présence est juste supportable…. À un moment donné, on a plus besoin de toi, tu le sais bien et si tu ne le sais pas, on fait en sorte de te le rappeler. Tu lui as tout sacrifié pour rien. Vega : La plus grande découverte que j’ai faite quand je suis arrivé à la retraite, c’est que je ne veux plus perdre de temps à faire, ce que je n’ai pas envie de faire. La voix : Qui es-tu ? …tu n’es plus personne tu ressasses tes vieux démons. Ta démence héroïque est stérile, personne ne t’attend……. Vega : Peut-être, mais je ne me laisserai pas dire, que sans mon travail je ne suis rien ; Aujourd’hui, je me dois de faire, ce que je suis en droit de ne pas faire je suis libre ! La voix : Liberté ! Liberté ! Qu’est-ce que tu veux dire quand tu parles de liberté ! D’accord, tu as quitté ta femme et alors ! Es-tu plus libre pour autant ? C’est une réalité toute relative…… Vega : La liberté est un travail qui se pose toute sa vie ; nous ne sommes pas nés, libres ; on m’organise mon corps, ma vie, Ma façon de consommer, parce que la liberté, c’est trop compliqué. La voix : Ta décision te coûte cher ! Vega : La vie n’est, ni un film, ni un roman ; j’ai le droit d’échouer, de me tromper… Parce qu’il est osé de courir...



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