Claude | La Parabole des Noces Expliquée en Cinq Sermons | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, 229 Seiten

Claude La Parabole des Noces Expliquée en Cinq Sermons


1. Auflage 2023
ISBN: 978-2-322-48442-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

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ISBN: 978-2-322-48442-3
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Monsieur Claude, ou Claude de Charenton (1619-1687), a été un ministre protestant très influent dans l'Église Réformée dans la période qui a précédé la révocation de l'édit de Nantes. Il a soutenu de puissantes controverses avec la hiérarchie catholique, avec Bossuet notamment, sur l'interprétation à donner à l'eucharistie, et sur la légitimité de la Réforme. Ses ennemis ne pouvant avoir raison de sa sagesse et de son talent, le firent exiler de France sur ordre du roi. Réfugié pour un peu de temps à La Haye, où son fils Isaac (1653-1695) était pasteur, il continua jusqu'à sa mort à encourager par sa plume les huguenots désormais cruellement persécutés. Ses oeuvres parurent de manière posthume en cinq gros volumes. Les sermons sur la Parabole des Noces font partie des rares qui ont été publiés de son vivant. Leur intérêt ne réside pas seulement dans la clarté et la force de leur exégèse, mais ils constituent de plus un excellent résumé de l'orthodoxie calviniste à cette époque. Les sujets relatifs à la vocation extérieure, la vocation intérieure, l'élection, y sont magistralement traités. Tandis que le monde évangélique connaît aujourd'hui un certain retour aux racines de la théologie réformée, cet ouvrage reste un incontournable de l'histoire de la prédication protestante au dix-septième siècle. Le texte de cette édition ThéoTeX est celui de 1675 en orthographe modernisée.

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?  Sermon second Mes Frères, Cette douce et salutaire économie où Dieu promet par la bouche de Joël, qu'il répandra de son Esprit sur toute chair, et qu'il fera prophétiser nos fils et nos filles, nos jeunes gens, et nos vieillards, est appelée dans le même lieu, le grand et le terrible jour du Seigneur ; et le même temps de paix et de grâce qu'Ésaïe nomme, l'an de la bienveillance de l'Éternel, il le nomme aussi, le jour de la vengeance de notre Dieu. Ne pensez pas que ce soit une contradiction dans l'Écriture. L'Écriture est un ouvrage qui ne se dément point, et jamais livre ne fut si parfait, ni si uniforme. Mais ce sont de différentes vues, une même chose est à divers égards, un objet de joie, et un objet de frayeur, et ces expressions qui paraissent d'abord s'y opposer sont également véritables les unes et les autres. L'Évangile de Jésus-Christ, car c'est de l'Évangile que parlent Ésaïe et Joël dans les passages que je viens d'alléguer, l'Évangile, dis-je, est odeur de vie, et odeur de mort, odeur de vie à ceux qui sont sauvés, odeur de mort à ceux qui périssent. Du même rocher des siècles, les uns ont fait leur pierre fondamentale, et les autres s'en sont fait une pierre d'achoppement, ou pour parler en termes propres, la venue du Messie, qui a été la vie et le salut des nations fidèles, a été la réjection et la ruine des Juifs incrédules. C'est, mes frères, cet épouvantable exemple du crime et de la chute des Juifs, que notre parabole nous met aujourd'hui devant les yeux. La méditation en est triste et étonnante, soit que vous considériez la rébellion de ces misérables, qui furent autrefois le peuple bien-aimé de Dieu, soit que vous regardiez la vengeance que la justice divine en a faite. Mais si la méditation en est affligeante, le fruit que nous pouvons tirer est grand. Qu'y a-t-il de plus propre à nous faire horreur que leur crime, qu'y a-t-il de plus propre à nous effrayer que leur peine, et qu'y a-t-il de plus propre à nous faire sages que de joindre ensemble et leurs crimes et leurs peines, l'horreur de la révolte, et la frayeur de la punition ? Venez donc ici, chrétiens, apprendre deux importantes vérités, l'une, ce que peut la corruption de l'homme, privé du secours de la grâce, et l'autre, ce que fait la justice divine lorsque l'homme abandonne son devoir. Ce sont les deux points que nous avons à traiter. Car en continuant l'explication de la parabole des noces, nous avons à voir, premièrement ce que firent les conviés, lorsque le roi leur envoyait ses serviteurs pour les appeler : Ils n'en tinrent compte, mais ils s'en allèrent l'un à sa métairie, et l'autre à son trafic, et les autres prirent les serviteurs, et les outragèrent et les tuèrent. Secondement nous avons à considérer ce qui leur arriva : Quand le roi l'entendit il se mit en colère, et ayant envoyé ses gendarmes, il fit périr ces meurtriers-là, et il brûla leur ville. Dieu veuille que ces deux effroyables objets fassent impression sur nous, et que nous confirmant dans notre vocation, ils nous assurent aussi la paix et la bénédiction de Dieu. * Pour entrer dans le premier point, les noces de cette parabole sont l'Évangile de Jésus-Christ, le roi qui les fait, est le Père éternel qui a envoyé son Fils au monde, les conviés sont les Juifs, les serviteurs, qui les appellent aux noces sont Moïse, les prophètes, et Jean-Baptiste, Jésus-Christ lui-même, ses disciples et les apôtres. C'est ce que nous supposons comme l'ayant déjà expliqué dans notre première action. Il s'agit maintenant de voir ce que firent ses conviés, et la parabole dit qu'ils firent deux choses, l'une qu'ils négligèrent entièrement leur vocation, qu'ils n'en tinrent compte, mais qu'ils s'en allèrent l'un à sa métairie et l'autre à son trafic. L'autre chose qu'ils firent, fut qu'ils s'irritèrent contre ceux qui les appelaient, qu'ils les outragèrent, et qu'ils les mirent à mort. Ce furent là les deux chemins qui les conduisirent à leur ruine, ou si vous voulez les deux degrés par lesquels ils descendirent dans cet abîme effroyable de désolation où ils sont encore, le mépris de la religion de Dieu et la persécution de ses ministres. L'un fut comme le sommeil d'un ivrogne, qui tout occupé des fumées de sa débauche n'entend pas ce qu'on lui dit, et l'autre fut comme le réveil d'un furieux qui entendant la voix qui lui parle, et n'en jugeant que selon le désordre de son esprit, court aux armes, et renverse tous ceux qui se présentent devant lui. Le premier de leurs crimes fut le mépris de la vocation de Dieu. J'avoue que c'est l'inclination naturelle de l'homme, que de haïr la vraie religion, et la piété solide, et de là vient qu'on a toujours remarqué cette différence entre la vraie Église, et les sociétés idolâtres et infidèles, que ces dernières ont un amour fol pour leurs erreurs, et un zèle inconcevable pour des extravagances et des superstitions, au lieu qu'on ne voit d'ordinaire dans l'Église que de l'indifférence, et de la froideur pour les mystères du Ciel. Ceux-là courent et s'échauffent après leur vanité, pendant que les autres que Dieu a honorés de sa connaissance sont tout de glace, et se remuent à peine quand il s'agit de leur salut. Mais quelle que naturelle que soit cette inclination, ne devait-elle pas avoir été vaincue dans les Juifs par tant de grâces que Dieu leur avait faites ? Il les avait choisis eux seuls d'entre tous les peuples de la terre pour se faire connaître à eux. Il les avait délivrés de la plus cruelle de toutes les servitudes, et après les avoir conduits et nourris dans un désert durant l'espace de quarante ans, il les avait heureusement et glorieusement mis en possession de la terre de Canaan. Il leur avait donné sa loi, et réglé parmi eux son service d'une manière si distincte et si claire, qu'il n'était pas possible de s'y tromper. Il leur avait révélé ses conseils touchant le Messie, et comme il avait fait mille merveilles en leur faveur, il avait aussi pris soin de les châtier en plusieurs occasions, pour les sauver de leurs égarements, ce qui n'était pas une des plus petites marques de son amour. Quelle dureté donc après tant de bienfaits de négliger encore la vocation de Dieu ! Mais quel aveuglement n'y a-t-il pas dans cette conduite ! Le Messie était la plus grande de leurs espérances, tout retentissait parmi eux de son nom, toute leur religion se rapportait à lui, et la seule pensée de son avènement les remplissait de joie et de consolation. Dieu qui le leur avait promis, leur avait promis aussi mille biens sous son règne, ou pour mieux dire il leur avait proposé sa communion comme l'unique source de tous les véritables biens. Cependant dès qu'ils sont appelés à ses noces, ils n'en tiennent compte, et refusent d'y aller. Vit-on jamais tant de désordre qu'il en paraît dans ce procédé ? Mais d'où vient donc, direz-vous, un si grand étourdissement ? La Parole en donne la raison quand elle dit qu'ils s'en allèrent l'un à sa métairie, et l'autre à son trafic. Cela veut dire qu'ils furent si occupés de l'idée de leurs biens temporels qu'ils ne se soucièrent point du Messie. En effet c'est un des premiers et des plus dangereux pièges dont l'ennemi de notre salut se sert pour nous perdre. Il ne nous inspire pas d'abord la fureur contre Dieu et contre son Évangile, mais il détourne finement nos cœurs vers d'autres objets, il leur donne d'autres occupations, et d'autres désirs, et de cette sorte il nous jette dans la négligence des choses du Ciel. Et cette voix est d'autant plus à craindre qu'elle semble fort naturelle et fort innocente. Car qu'y a-t-il de plus naturel, et en apparence de plus innocent que d'avoir soin de notre bien et de ce qu'on appelle notre fortune. Chacun y est obligé pour soi-même, et pour sa famille. C'est suivre un engagement où nous a fait entrer la naissance et le rang que nous tenons dans le monde, et si nous en usions autrement nous passerions pour des imprudents, et des gens malhabiles. Ainsi le diable remplit adroitement nos esprits de l'idée des biens du monde, et comme ces idées sont enchaînées ensemble jusqu'à l'infini, il nous mène de l'une à l'autre, il nous y tient sans cesse attachés sans nous donner presque le loisir de respirer. Alors on a beau nous prêcher le Messie, et ses grâces, on a beau nous représenter la nécessité où nous sommes de mourir un jour, et de comparaître devant le tribunal de Dieu pour lui rendre compte de nos actions, on a beau nous parler des peines et des récompenses de l'autre vie, tout cela ne fait aucun effet, nos yeux sont attachés ailleurs, nous n'avons point d'oreilles pour écouter de tels discours, et quelque grand que soit cet intérêt on n'a pas le temps de s'y amuser, on a d'autres choses à faire. Ce fut déjà un crime aux Juifs et un crime capital de préférer au Messie et à ses biens éternels, des biens temporels qui sont fragiles et périssables, et qui ne regardent que le corps et la vie présente. Car dans les maximes de la religion, ne préférer pas Jésus-Christ à toute chose, c'est l'aimer moins qu'on ne doit, c'est le haïr, à cause de quoi saint Jacques dit que l'amour du monde est inimitié contre Dieu. Mais il y a plus, car les Juifs ne tenaient ces biens que de la main de la religion et en considération du Messie, de sorte que c'était à proprement parler le Messie lui-même qui les leur avait donnés. Quand ils les eussent eus par une autre voie, il eût toujours fallu les abandonner pour le Messie, mais les tenant de lui et ne les possédant que comme des fruits, et des...



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