E-Book, Französisch, Band 3, 196 Seiten
Reihe: Julia
Caravel Carte blanche
1. Auflage 2021
ISBN: 978-2-322-41824-4
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
E-Book, Französisch, Band 3, 196 Seiten
Reihe: Julia
ISBN: 978-2-322-41824-4
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
Et si vous rencontriez la star sur laquelle vous avez fantasmé depuis votre adolescence, mais que vous êtes désormais mariée avec deux enfants. Se pourrait-il que votre star préférée tombe amoureuse de vous ?
Depuis qu'elle a composé sa première chanson à l'âge de 20 ans. June Caravel a couché son âme sur le papier et n'a jamais regardé en arrière, persuadée que l'expression d'un monde personnel pouvait avoir une portée universelle. Sa voix bouleversante, ardente et sensuelle qu'elle livre sans concessions dans sa musique, se retrouve différemment dans ses écrits qui mêlent romance, suspense et humour. June Caravel fait ses débuts sur scène avec le groupe Bluwheel, lorsqu'elle répond à une petite annonce d'audition pour intégrer le groupe de Rock Fusion. Rapidement les membres du groupe poussent June à écrire des chansons en anglais, ce qu'elle n'aurait jamais fait d'elle-même. Cette impulsion lui donne le courage de commencer à écrire ses propres chansons en piano-voix dans un style soul-pop. En 2009, elle a une idée pour un scénario : elle en écrira 4 autres par la suite. Puis en 2014, elle tombe sur un concours de nouvelles érotiques, ce qui donnera l'étincelle pour sa première romance édulcorée de sa partie "jambes en l'air" qu'elle n'assume pas. Elle lui préfère une sensualité pop, style qu'elle développe dans ses 4 disques et plus de 300 chansons, 3 romans et 5 scénarios. On peut écouter June Caravel sur toutes les plateformes de streaming, commander ses livres en librairie ou en ligne et lire ses scénarios sur demande.
Autoren/Hrsg.
Weitere Infos & Material
CHAPITRE PREMIER
ROY
— Je ne te remercierai jamais assez de m’avoir emmené voir Roy ! dis-je à Emmanuel. — De rien ma princesse, me répondit-il. — Tu sais à quel point j’adore ce type ? — À force de l’entendre presque tous les soirs à la maison, je me suis dit que ça devait être ton artiste préféré. Et comme il passait le jour de ton anniversaire… — Je crois que c’est le meilleur de ma vie. Toi, Roy… Et mais... C’est le premier concert de notre bébé aussi ! — Oui, c’est vrai. — Elle est restée super calme. Pas un seul coup de pied ! — Tu crois qu’elle a apprécié ? — Peut-être qu’elle dormait. Je me demande ce qu’un bébé perçoit de la musique. — On lui fera écouter à sa naissance : ça l’endormira sûrement, fit-il en riant. — On va faire de toi une fan de Roy, dis-je à l’intention de mon ventre rond. Ça t’a plu à toi aussi ? demandai-je à Emmanuel. — Oui, il a de bons titres. Go with the Flow et Take it easy, babe sont vraiment des classiques. Ça m’a fait plaisir de les entendre en live. Je ne connaissais pas trop les autres titres. — J’étais un peu déçue qu’il en fasse aussi peu de ses débuts, c’est ma période préférée. J’ai beau être fan, j’aime un peu moins son dernier album. Il est parti dans un délire country pas trop à mon goût. — Ah, moi j’ai bien aimé la chanson Older. — Moi aussi, c’est ma préférée sur son dernier album. Mais le reste, bof. — Dis-donc, tu as l’air d’en connaître un rayon sur Roy. — Tu vas flipper, mais à l’adolescence je m’habillais en rouge des pieds à la tête, comme lui. Après l’adolescence, j’ai quand-même recommencé à porter d’autres couleurs. Mais encore aujourd'hui j’ai essentiellement du rouge dans ma garde robe. — Ah, c’est pour ça que tous tes sous-vêtements sont rouges ? — Non, ça c’est pour te rendre fou de désir ! Il m’embrassa fougueusement et comme d’habitude, chacun des baisers qu’il me donnait me faisait partir dans une autre dimension. Emmanuel avait les lèvres si douces et si agréablement charnues. J’adorais les mordiller en l’embrassant. Mon mari me rendait complètement dingue et ça ne faisait que cinq mois que nous étions ensemble et moins de deux mois que nous étions mariés. Tout était allé si vite. Je n’aurais jamais pensé pouvoir être à ce point sur un petit nuage. — C’est qui ta personnalité préférée ? — Sandra Wilson. — L’actrice ? — Oui, je crois que j’ai vu l’intégrale de la série What the hell? à cause d’elle. — Tu veux dire grâce à elle… Je l’ai vue aussi, c’est une super série ! — Parce qu’il y a Sandra dedans ! — Tu exagères, l’histoire est bien quand-même ! Mais, elle est blonde ! Je croyais que tu n’aimais que les brunes… — Elle est blonde maintenant, mais quand j’étais adolescent elle était brune comme toi Julia. — Ah bon ? Je ne me souviens pas d’elle en brune. T’as des photos ? Il fit une recherche sur son téléphone portable et me montra des photos de Sandra Wilson adolescente en brune. C’était troublant, elle me ressemblait. Mon mari avait décidément un type de fille bien précis. — Cette photo est du film Gone are the days. C’est là-dedans que je l’ai découverte. Elle jouait le rôle d’une adolescente qui se retrouve aveugle du jour au lendemain après un accident. Elle est juste géniale dedans. C’est ce qui l’a révélée au monde entier. C’est à ce moment-là que j’en suis tombé amoureux fou. — Plus que moi ? me récriai-je. — C’est juste un fantasme d’adolescent. Je collectionnais tous les posters, les photos, les articles. Ma mère pourrait t’en parler, je crois qu’elle a encore au grenier la boîte dans laquelle j’ai fini par tout ranger. Je n’ai pas réussi à m’en séparer. — Ah quand même... — Encore aujourd’hui je vais voir tous ses films et je suis toutes ses séries. — T’es un vrai fan alors ! — Oui, comme toi de Roy… Il m’embrassa sur le front puis me prit la main. — Où tu m’emmènes ? — À la maison. — Ah ? fis-je déçue. Je restais sur place, n’osant pas lui parler de ma tradition. — Qu’est-ce qu’il y a ma princesse, tu ne veux pas rentrer ? D’habitude tu es au lit à cette heure-ci… Je lui montrai la rue adjacente à la salle. — Tu vois les filles qui se précipitent dans la rue là ? — Oui. — Je les connais, ce sont des fans de la première heure comme moi. On a une tradition après chaque concert. — Laquelle ? — On attend Roy. — Vous l’attendez… Longtemps ? — Jusqu’à ce qu’il sorte de la salle. — Tu veux dire que tu l’as déjà rencontré en vrai ? — Je lui ai même déjà serré la main et j’ai une photo avec lui. C’est Luana qui l’a prise quand j’avais 15 ans et lui 20. — Et tu veux aller l’attendre, là ? — Allez...! En général il sort entre trente minutes et une heure après le concert. Une fois, il nous a même fait attendre deux heures. — Julia, il est déjà 23h30 et je pense qu’on devrait rentrer. Je te signale que tu es enceinte de cinq mois. — Oui, je sais, soupirai-je. Mais c’est une tradition. Alors ça me fait bizarre de ne pas continuer. Tu sais, je suis fan au point de… Mince, il ne fallait pas lui dire… Mais qu’avais-je en tête ? Il répéta : — Au point de ? — Non, c’est bête. — Quoi ? J’hésitai. — Je croyais qu’on n’avait pas de secrets l’un pour l’autre, affirma-t-il. — OK, mais tu me promets de ne pas divorcer si je te le dis. — C’est à ce point ? — Promets-le ! — Pas avant de savoir. Mais il faudrait vraiment que tu m’annonces un truc super grave pour que j’en arrive là. Tu as tué la femme de Roy ? — Non, elle est bien vivante. J’avais failli rajouter « malheureusement ». Toute ma vie j’avais fantasmé de devenir la femme de Roy. Je m’étais toujours dit que le jour où ce mannequin de Tania qui partageait sa vie en aurait marre de lui, je serais là pour prendre sa place. C’était bien sûr un fantasme. Roy ne m’avait jamais reconnu dans la foule quand je l’attendais à la fin des dix-neuf concerts auxquels j’avais assisté jusqu’ici et la seule fois où j’avais réussi à l’approcher pour faire une photo avec lui, j’étais restée bouche bée. Heureusement que ma meilleure amie Luana avait été là pour me ramener les pieds sur terre. D’ailleurs Roy lui avait demandé son numéro à elle ce soir-là. Elle ne lui avait pas donné par respect pour moi, mais je lui en avais voulu un certain temps. C’était un souvenir douloureux. — Alors c’est quoi ce secret ? J’étais mariée avec Emmanuel dorénavant et je ne voulais pas compromettre mon bonheur avec lui. — Disons qu’avec Luana, on a fait un pacte quand nous étions adolescentes. Elle est fan de Troy Delaware et on s’était dit que peu importe si on avait des maris, des petits copains, des enfants ou autre. Si un jour je croisais Roy et elle Troy Delaware pour de vrai et qu’ils nous faisaient des avances, nous aurions carte blanche. — Comment ça carte blanche ? — Disons que nous aurions le droit de coucher avec eux une nuit et que ça ne compterait pas comme de la tromperie. Juste l’accomplissement d’un fantasme de longue date. Emmanuel écarquilla les yeux. — Et tu comptais me dire ça quand ? — Je t’avoue que ça...