E-Book, Französisch, 376 Seiten
Rügemer Les Capitalistes du XXIème siècle
1. Auflage 2020
ISBN: 978-3-347-15731-6
Verlag: tredition
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
La montée en puissance des nouveaux gestionnaires financiers. Un résumé généralement compréhensible
E-Book, Französisch, 376 Seiten
ISBN: 978-3-347-15731-6
Verlag: tredition
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
La «crise corona» a accéléré la montée en puissance des nouveaux gestionnaires financiers comme BlackRock, Vanguard, State Street et KKR. Depuis une décennie ils sont les propriétaires dominants des banques et des grandes entreprises, aux États-Unis aussi bien qu'en Allemagne, Angleterre, Espagne, la Suisse et en France y compris les entreprises numériques comme Amazon, Google, Facebook, Microsoft et Apple. BlackRock & al. sont aussi les propriétaires des entreprises dominantes de pétrole, charbon, armement, agrobusiness, ils coopèrent avec les services secrets états-uniens, promeuvent des conditions de travail précaires et aussi l'évasion fiscale de leurs clients super riches. BlackRock & al. font partie de «America first» - Trump, Johnson, Macron, Merkel, Netanjahu sont leur personnel politique préféré. Ils exploitent la crise multiple «corona» dont ils sont responsables: crises de santé publique, de l'économie, des partis politiques longtemps gouvernants, des média. BlackRock en tant que conseiller des banques centrales aux États-Unis et dans l'Union Européenne a contribué à la financialisation au lieu d'innovations et réformes nécessaires - et joue au sauveur avec les programmes d'aide économique «corona»: cet immense endettement des états sera à la charge des populations majoritaires. Rügemer analyse aussi le conflit latent entre les États-Unis et l'Europe et présente le capitalisme alternatif sous domination communiste dans la République Populaire de la Chine: accroissement persévérant des salaires, santé et éducation gratuites et sécurité sociale, innovations technologiques, investissement dans les pays économiquement les plus avancés aussi bien que le succès transcontinentale le la Nouvelle Route de Soie - globalisation inclusive sans accompagnement militaire.
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Introduction Beaucoup d’opinion, peu de savoir ? Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix (…). Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes…) Charte des Nations Unies, article 1, signée en 1945, quelques semaines après la fin de la Seconde guerre mondiale Si vis pacem cole justitia ! Si tu veux la paix, instaure la justice ! Devise de l’Organisation internationale du travail (OIT), fondée en 1919 après la Première guerre mondiale, devenue agence spécialisée des Nations Unies en 1946 Des satellites tournent en orbite autour de la Terre et collectent, selon la formulation consacrée, « toutes les données » de notre planète : les villes, villages, déserts, gorges, montagnes, le climat, les vents, tempêtes, volcans, flux de trafic, fonds marins, nuages de poissons et d’oiseaux, réfugiés, champs pétroliers et métaux profondément enfouis sous la glace « éternelle », avions avec et sans pilote, bases militaires, drones, terroristes… Mais qui sont les producteurs et les exploitants de ces satellites, qui sont les propriétaires des usines d’automobile, des groupes d’énergie, logements, banques, des réseaux d’électricité et de transport, des supermarchés, routes à péages, chaînes d’hôtellerie et de restauration, chaînes de télévision ? Et à qui appartiennent par exemple CocaCola, Goldman Sachs, Exxon, la Société Générale, Vivendi, Accor, la Deutsche Bank, Ryanair, Zalando et le New York Times ? Et à qui appartiennent les mastodontes mondialement connus du numérique tels que Google, Amazon, Facebook, Microsoft, Apple, Uber et Airbnb ? Capitalisme, capitalisme financier, mondialisation, économie de marché : depuis des décennies, on parle autour du pot, de manière toujours très générale et bien sûr « critique », pour dire pourquoi ils sont mauvais ou quand même bons, ou devraient l’être. La question devrait s’imposer, alors : mais qui sont les capitalistes, les financiers, les promoteurs de la mondialisation, les économistes de marchés ? Quels sont leurs noms ? Comment travaillent-ils (au cas où le terme travailler convient pour nommer leur activité) ? Quels résultats causent-ils, en politique, dans la société, dans l’environnement, entre eux et surtout dans nos relations de travail et nos rapports sociaux ? Encore une question : participent-ils à des guerres ou créent-ils la paix ? Ou alors cela leur est-il (apparemment) indifférent ? Les chefs et cheffes d’État et de gouvernement comme par exemple les chanceliers et chancelières allemand-e-s de tous les partis politiques, de tout sexe ou genre et les producteurs de fake news des médias dominants devisent sur « les marchés », souvent avec une menace sous-entendue : si vous n’obéissez pas « aux marchés », alors vous allez le payer ! Par exemple, l’État serait obligé de « faire des économies » et encore plus d’« économies ». Mais qui sont-ils, « les marchés » ? Où résident-ils ? Les syndicats et les médias dominants s’échauffent de manière régulière sur les dirigeants et managers de groupes économiques et leurs revenus se chiffrant en millions, mais ne posent pas la question de savoir qui en sont les propriétaires et quels sont leurs revenus, cent fois plus élevés. Ici, la liberté d’expression échoue. Elle est abondamment citée comme une « valeur occidentale »… mais au quotidien, elle est gérée par des groupes médiatiques privés et dévaluée par la réduction de la liberté d’information. Et les salariés au sein des entreprises n’ont pas de liberté d’expression, mais sont muselés. Le savoir et la liberté d’expression sont réservés à une petite minorité… et à la majorité en situation de dépendance, ce sont la peur, le refus d’information et la muselière. Lorsque les banques majeures et puissantes du monde occidental entre New York, Londres, Paris, Milan et Francfort s’étaient amenées à la faillite commune à force de spéculer, en 2007, il fallait les sauver avec de l’argent public, donc de l’argent provenant de nos impôts… impôts auxquelles elles avaient justement peu contribué. C’est en tout cas ce que prétendaient les porte-parole parlant fort au nom « des marchés ». Les banques furent sauvées, contrairement aux lois du marché, parce qu’elles revêtaient une « importance systémique ». Ahhh… alors, il existe un « système » qui est placé au-dessus du sacro-saint Marché Libre ? Une liberté supérieure, un système supérieur, qui, comme un éclair dans un ciel bleu (ou dans un ciel noir) peut, en cas de besoin, neutraliser les lois d’airain du marché ? C’est qui ? S’agit-il d’êtres humains ou même d’êtres extra- ou surhumains ? Après le sauvetage des banques : les nouveaux puissants du Capital Après leur faillite et leur sauvetage, les banques « d’importance systématique » se voyaient retiré leur pouvoir. Des organisations capitalistiques comme BlackRock, qui avaient elles aussi contribué à déclencher la crise financière – ce sont désormais elles qui constituent « le système » ; elles sont officiellement appelées « banques de l’ombre », et sont désormais les propriétaires des grandes banques et des bourses, et surtout des entreprises les plus importantes. Aujourd’hui, ce sont quelques dizaines d’acteurs de la Finance « de première division », du type BlackRock, qui agissent de manière largement incontrôlée et inconnue ; s’y ajoutent les nouveaux acteurs de la Finance « de ligue 2 et ligue 3 », eux aussi à peine contrôlés, autrement dit des fonds de private equity, fonds d’investissement, capital-risque, mais aussi des banques d’investissement élitistes comme les banques Lazard, Rothschild et Macquarie ainsi que les arrivistes du numérique – sponsorisés et dominés par ces financeurs – comme Apple et Microsoft et les acteurs de l’économie des plateformes numériques comme Google, Amazon, Facebook/Alphabet, Uber ou Airbnb. Ils pratiquent, aussi en s’appuyant sur la numérisation, une nouvelle forme brutale d’accumulation du capital privé, encore plus antisociale que les anciennes. Mais avec la brutalisation, la complexité de l’accumulation a elle aussi augmenté. Les organisateurs du Capital ci-dessus nommés et les dirigeants de groupes économiques n’en sont cependant que les gérants visibles. Les propriétaires privées, par contre, les titulaires définitifs du profit privé – ils restent aussi invisibles que jamais encore dans l’histoire du capitalisme. Les nouveaux puissants du Capital parquent leurs titres de propriété, de manière plus cohérente que jamais, dans une société parallèle planétaire et occulte, composée de quatre douzaines de paradis financiers reliés entre eux entre Hongkong, le Luxembourg, le Delaware et les Îles Caïman. Cette classe transnationale de super-riches rendus anonymes, soutenue par une armée privée discrète et civile composée de professionnels « réputés » de l’enrichissement, ne supporte aucune responsabilité, ni envers la société ni envers la planète. Elle s’en f… du droit des sociétés, du droit du travail, du droit fiscal et des...