Buch, Spanisch, Band 11, 230 Seiten
Buch, Spanisch, Band 11, 230 Seiten
Reihe: LINCOM Studies in Romance Linguistics
ISBN: 978-3-89586-939-6
Verlag: LINCOM
Après des considérations générales concernant l'importance de la variation dans la théorie linguistique, nous développons une méthodologie pour utiliser des données des atlas linguistiques traditionnels. Bien que ignorés presque complètement par la linguistique 'théorique', l'Atlas linguistique de la France (Gilliéron & Edmont 1902-11908) et le Sprach- und Sachatlas Italiens und der Südschweiz (Jaberg & Jud 1928-1940) fournissent des données précieuses pour les recherches sur la variation morphosyntaxique.
Nous dépouillons des données d'un total de 438 points sur 101 cartes de chacun des atlas. Ces données sont ensuite présentées de façon synthétique sur 15 cartes thématiques, selon la personne grammaticale et d'autres facteurs linguistiques. L'analyse quantitative de cette base de données nous permet également de formuler certaines généralisations à propos des systèmes des sujets pronominaux.
Premièrement, les données n'indiquent pas une transition abrupte, comme prédirait l'hypothèse paramétrique, mais plutôt une zone de transition graduelle. Deuxièmement, la typologie des systèmes de sujets pronominaux n'est pas complètement sans contraintes, puisque des tendances claires apparaissent parmi ces variétés intermédiaires. Les sujets pronominaux sont plus rares à la première personne du singulier ou du pluriel, et à la deuxième personne du pluriel, alors qu'ils sont plus fréquents à la troisième personne du singulier ou du pluriel, et surtout à la deuxième personne du singulier. Il est difficile de représenter ce type d'asymétrie morphologique en termes syntaxiques ou en traits, ou encore en théorie paramétrique.
Plusieurs facteurs linguistiques, dont le type et le temps du verbe, le type et la position de la proposition, et la présence d'autres pronoms ou de la négation, contribuent au conditionnement de l'emploi des sujets pronominaux. Ces faits suggèrent que les paradigmes des pronoms sujet reflètent des phénomènes complexes qui auraient lieu aux 'interfaces' (Chomsky 1995) plutôt qu'un simple paramètre syntaxique.