Girard Encelade

1. Auflage 2023
ISBN: 978-2-322-51031-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

E-Book, Französisch, 254 Seiten

En 3099, lorsque la NASA annonce une catastrophe humanitaire et climatique sans précédent, l'ensemble de la population doit trouver des solutions pour rester en vie. Tout comme pour Amos et le reste de sa famille, la survie n'est pas évidente et nécessite des sacrifices. Un nouvel ordre est alors instauré et bouleverse l'organisation que nous connaissons jusqu'à présent. Ce nouveau fonctionnement planétaire dissimule une vérité bien plus effroyable..

Auteur né à Lyon et passionné de littérature et d'audiovisuel, il s'agit de son tout premier récit intitulé Encelade, qui relate un Monde post apocalyptique dans un futur proche, et les conséquences de l'impact environnemental de l'Homme sur notre planète. Le récit mêle également une histoire familiale qui noue des liens particuliers dans ce contexte.

Autoren/Hrsg.

Girard, Sylvain

Leseproben

PARTIE 2 :
JUGEMENT DERNIER
XI.
Amos sentit des mains lui toucher les cheveux, il se redressa donc avant d’entendre la voix de Jakob : « C’est bon Aéna, tu peux le laisser tranquille. » « Il s’est réveillé ! » fit la petite fille. Tous étaient alors debout, patientant, le temps qu’Amos revienne à lui. Ils se scrutèrent à tour de rôle, puis Amos prit la parole « Que nous est-il arrivé ? ». Jakob le regarda dans les yeux, attendant que celui-ci ne regagne pleinement ses esprits. Amos observa l’endroit dans lequel ils se trouvaient. Il comprit assez vite qu’il s’agissait d’une nouvelle crypte. Jakob s’approcha de lui, avant de lui dire : « Tu te souviens de ce qui s’est passé récemment ? » Amos prit un certain moment de réflexion. « Nous nous sommes retrouvés en bas, et avions atteint la dernière Zone, et puis ces Hommes nous ont lancé ces gaz de… » Amos marqua un temps d’arrêt. « Je ne me souviens que de ça. » Amos sentait que Jakob paraissait assez préoccupé de leur situation. « Bon, finit-il par annoncer, au moins ils ne nous ont pas complètement lavé la mémoire. » « Dans quelle Zone sommes-nous ? » demanda Amos. Jakob le fixa quelques instants, avant de lui dire « Suis-moi, je vais te montrer quelque chose. » Sur ces mots, Amos agrippa la main que Jakob lui tendait et ils se rendirent pratiquement hors de la crypte, juste en dessous de la trappe. « Regarde », lui dit ce dernier. Amos souleva dès lors légèrement la trappe, et observa attentivement l’environnement extérieur. Il vit beaucoup de Frénétiques rôder près de leur Zone. « Ils sont nombreux, nota Jakob. Je les observe depuis un bon moment. Je pense que leur campement est tout proche, à quelques kilomètres d’ici. » Amos se rappela alors que ces Hommes avaient déclaré qu’ il n’y avait que deux possibilités avant de pouvoir atteindre cette ultime Zone. L’une d’entre elles consistait à traverser l’antre des Frénétiques. Il savait que la réponse qu’il cherchait se découvrirait là, dans ce repaire. Il prit un temps de réflexion, avant de penser à la Zone dans laquelle ils se trouvaient. Selon ce que Jakob lui avait dit, et si le repère des Frénétiques ne se trouvait qu’à quelques kilomètres d’ici, ils devaient se situer soit dans la Zone A, soit dans la Zone Z. De ce que se rappelait Amos, lorsqu’ils avaient longé les parois de cet endroit sous terre, ils étaient parvenus à la Zone Z, avant que de continuer leur chemin jusqu’au mur qui les séparait du repaire. Amos et Jakob regagnèrent alors la pièce principale de la crypte. Ils devaient découvrir un moyen afin de remonter à la surface, et d’arriver dans l’antre des Frénétiques. Jakob regarda Mélia, craignant qu’un nouvel obstacle ne se dresse devant eux. « Par pitié, dit-il, est-ce que ta montre est toujours avec toi ? » Mélia, qui n’avait pas pensé une seule seconde à l’éventualité de la perdre, fouilla dans ses poches, avant de l’extirper et de la montrer aux autres, rassurée. Elle n’avait pas l’air de s’être arrêtée, depuis que Jakob l’avait réparée, quelques jours plus tôt. Du moins, l’heure qu’indiquait le cadran était assez cohérente avec l’extérieur. Amos, tout en contemplant cette montre, fut à son tour pris par une certaine angoisse. « Le boîtier », se dit-il. Il fouilla alors dans sa poche gauche, et ne trouva rien. De son autre main, il chercha dans la poche droite de son pantalon, en vain. Il vérifia le contenu de toutes ses poches, sous le regard imperturbable de Jakob, avant de se rendre à l’évidence : Amos n’était plus en possession du boîtier. Là-dessus, ils savaient qu’ils n’allaient avoir qu’une seule chance pour découvrir ce repère, mais surtout qu’ils devraient faire vite, car ils ne pourraient désormais plus se repérer par le signalement de ces balises. C’est alors qu’ils entendirent derrière eux un bruit sourd, puis fracassant. Jakob et Amos, stupéfaits, se retournèrent afin de localiser ce bruit. L’ensemble du groupe s’était tourné dans la même direction. Amos et Seona se regardèrent dans les yeux, avant de comprendre qu’il s’agissait de l’élévateur qui était en train de remonter à la surface. Ils eurent tous un moment de panique. Ils attendaient que l’ascenseur termine son ascension pour évaluer la gravité de la situation. Ils étaient tous prêts à faire face. Uriel tenait fermement sa lance, et Amos était le premier à s’avancer. Il s’arrêta quelques pas plus loin lorsqu’il aperçut qu’un Homme se trouvait allongé, de tout son long, immobile, et les yeux fermés. Il se tourna vers le reste du groupe sans savoir que faire. « Arrête-toi ici, lui dit Jakob, ne bouge pas et attends. » L’Homme se réveilla en sursaut, et examina autour de lui l'endroit, d’un air apeuré. Il vit qu’un groupe d’individus se tenait debout, face à lui. Il arrivait à peine à trouver ses mots. « Qui êtes-vous ? » lança-t-il. Où suis-je ? » Amos regarda le reste de ses compagnons, avant de s’avancer dans sa direction. « N’approchez pas ! » fit l’Homme. Amos leva sa main délicatement, avant d’adopter une attitude rassurante. « Je me prénomme Amos, et voici mes amis : Jakob avec sa femme Seona, et sa petite fille Aéna. Uriel et Roan et ma mère Mélia. Nous ne vous voulons aucun mal. » Amos sentait que celui-ci commençait à respirer plus lentement, prêt à entamer une conversation rationnelle. Il reprit alors : « Quel est votre nom ? » L’Homme regarda un bref moment Amos, avant de lui donner son nom : « Je m’appelle Anton. » Il se remit à examiner l’endroit dans lequel il se trouvait. « Pouvez-vous me dire ce que je fais ici ? Et comment je me suis retrouvé dans cet endroit ? ». Amos joua la transparence et n’hésita pas une seule seconde à lui dire la vérité. « Écoutez, nous avons tous actuellement vécu la même expérience que vous, croyez-moi. Et nous cherchons encore une explication aujourd’hui. Pouvez-vous me dire quel est votre dernier souvenir ? » Anton réfléchit quelques instants, sembla vouloir donner une réponse, puis se ravisa avant de puiser une nouvelle fois au plus profond de lui. « Je… reprit-il, je n’en suis pas certain… Il y avait ces radiations solaires, tout plongeait, notre Monde sombrait. J’essayais comme tous les autres de résister. Nos ressources s’épuisaient, je voyais les morts s’accumuler autour de moi. Je me rappelle que j’allais souvent au même endroit, il restait encore de la nourriture, trop peu, mais assez pour pouvoir survivre quelque temps. » Amos le regarda dans les yeux, son discours le ramenait indéniablement à sa propre histoire, avec sa mère et son frère. Il lança à cet Homme : « Savez-vous ce qu’il s’est passé ensuite ? » Anton essaya de puiser dans ses pensées, mais il paraissait ne rien pouvoir en ressortir. « C’est tout ce dont je me souviens, je ne peux rien vous dire de plus. » Sur ces mots, Amos se tourna vers le reste de son groupe, son attitude paraissait incompréhensible. Il regarda à nouveau cet Homme, avant de lui dire : « Écoutez, cela va vous sembler assez surprenant, mais je présume que vous avez été conduit ici pour une expérience. » Amos marqua un temps d’arrêt, pour trouver ses mots. « Nous avons tous été entraînés dans un endroit comme celui-ci, pour nous protéger de l’extérieur. Les radiations sont encore plus fortes que ce que vous avez pu connaître. Il y a des provisions au-dehors, qui nous permettent de survivre. Elles sont amenées chaque jour par cette organisation, sous terre, qui réalise ces tests sur nous. » Amos savait que ses explications allaient lui paraître insensées, et impossibles à digérer. Il...