Favrod / Maire | Se rétablir de la schizophrénie | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, 208 Seiten

Favrod / Maire Se rétablir de la schizophrénie

Guide pratique pour les professionnels
2. Auflage 2015
ISBN: 978-2-294-74687-1
Verlag: Elsevier Masson
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Guide pratique pour les professionnels

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ISBN: 978-2-294-74687-1
Verlag: Elsevier Masson
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La schizophrénie est une maladie mentale qui touche environ 600 000 personnes en France et pour laquelle, bien souvent, les soignants disposent de peu de moyens et d'outils au-delà du traitement pharmacologique et de la relation thérapeutique.
Cet ouvrage, basé sur le modèle du rétablissement, est précisément conçu comme un outil destiné aux intervenants en psychiatrie communautaire, qui sont en première ligne dans la prise en charge des personnes souffrant de schizophrénie : infirmiers, éducateurs, travailleurs sociaux, ergothérapeutes. Il est également utile aux psychiatres et aux sychologues.
Guide pratique et synthétique sur les interventions psychosociales complémentaires aux traitements pharmacologiques, cet ouvrage fait le point sur les connaissances actuelles autour de la schizophrénie et du rétablissement. Il aborde d'abord les stratégies générales d'engagement dans les soins, d'évaluation et de psychoéducation, puis les interventions psychosociales spécifiques pour les hallucinations, les idées délirantes, le syndrome déficitaire, la désorganisation, les déficits de la motivation et le soutien aux proches.
Clair et pratique, cet ouvrage offrira aux professionnels de santé et du social une aide précieuse pour faire face aux situations difficiles des patients atteints de schizophrénie.
Entièrement actualisée, cette nouvelle édition propose notamment un chapitre supplémentaire consacré aux « Interventions psychoéducatives destinées aux proches aidants ».

est professeur à la Haute école de Santé La Source de Lausanne et infirmier spécialiste clinique au CHU Vaudois à Lausanne

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Chapitre 1 Introduction
La schizophrénie
La schizophrénie est une maladie très hétérogène qui se manifeste de diverses façons (tableau 1.1). Il s’agit d’un trouble du traitement et de l’intégration de l’information. La personne qui en souffre peut présenter des symptômes de distorsion de la réalité qui s’expriment par des idées délirantes et des hallucinations. Elle peut aussi se manifester par une réduction des capacités d’expression, une difficulté à accomplir des actes de la vie quotidienne et un retrait social. Ces derniers symptômes sont généralement plus stables et plus persistants que les autres signes de la maladie. Ils se confondent facilement avec la dépression ou certains effets secondaires des médicaments. Finalement, la maladie peut se révéler par une désorganisation dans la façon de s’exprimer sur les plans verbal et comportemental. Ces différentes manifestations peuvent être présentes simultanément ou non, avec différentes intensités. D’un point de vue temporel, la maladie passe généralement inaperçue jusqu’à la fin de l’adolescence. Elle est généralement très active dans la décennie qui suit son apparition puis a tendance à s’atténuer par la suite. Elle débute souvent par un épisode psychotique, caractérisé par des symptômes de distorsion de la réalité et de désorganisation. Les neuroleptiques agissent sur les symptômes psychotiques et permettent de réduire le risque de nouveaux épisodes. Comme pour le diabète, la personne doit apprendre à connaître la maladie afin de pouvoir participer activement au traitement, notamment pour trouver la dose optimale de médicament et prévenir les rechutes. Contrairement au diabète, il n’existe pas d’examens sanguins qui permettent de déterminer le degré de la maladie. Le patient doit donc pouvoir décrire les symptômes qu’il éprouve à son médecin, pour que celui-ci prescrive la dose efficace avec le moins d’effets secondaires possible. En ce qui concerne les altérations du fonctionnement dans les activités de la vie quotidienne, il n’existe pas de traitement médicamenteux direct, sauf quand ces altérations sont liées à d’autres causes, comme la dépression ou un retrait social consécutif à des symptômes psychotiques. Le traitement consiste alors à réentraîner les capacités de la personne pour qu’elle puisse reprendre en main ses activités quotidiennes et sociales ; cela correspond à la physiothérapie après une fracture. L’entraînement peut être entrepris au niveau comportemental, mais aussi au niveau cognitif. Les déficits du fonctionnement quotidien sont associés à des déficits des capacités cognitives comme la mémoire, l’attention, la planification, etc. Le réentraînement sur le plan comportemental s’appelle « entraînement des habiletés sociales ». Sur le plan cognitif, on l’appelle « remédiation cognitive ». Quant aux hallucinations ou aux idées délirantes, les neuroleptiques ne sont pas toujours efficaces, et ces symptômes peuvent persister. Il est alors important d’offrir des traitements psychologiques pour les traiter. La maladie est fréquemment accompagnée d’anxiété et de dépression qui doivent également être traitées sur le plan psychologique et médicamenteux. Ces thérapies psychologiques sont connues sous le nom de thérapie cognitive et comportementale. Les phases aiguës sont traitées le plus souvent à l’hôpital qui permet d’instaurer le traitement médicamenteux. Le reste du traitement s’effectue dans la communauté. Comme la maladie touche le fonctionnement dans la vie de tous les jours, il faut éviter les hospitalisations longues qui ont tendance à aggraver la maladie. Tableau 1.1 Symptômes de la schizophrénie. Symptômes psychotiques ou positifs Symptômes déficitaires ou négatifs – Hallucinations (distorsion des perceptions) – Idées délirantes (réinterprétation de la réalité) – Désorganisation (pensée et comportement) – Réduction de l’expression verbale et non verbale – Avolition, altération des processus cognitifs qui permettent de planifier et suivre un plan d’action – Anhédonie, difficulté d’anticiper le plaisir – Retrait social – Troubles de l’attention Réduction du fonctionnement dans le domaine des relations sociales, professionnelles et des soins personnels Les faits sur la schizophrénie
Une bonne théorie de la schizophrénie doit s’appuyer sur des faits. Le concept de schizophrénie a été créé par Eugen Bleuler en 1908. Depuis, la recherche a produit une multitude de connaissances. Il s’agit ici de passer en revue les faits concernant la maladie. En 2008, Rajiv Tandon, Matcheri S. Keshavan et Henry A. Nasrallah ont profité du vingtième anniversaire de la revue Schizophrenia Research pour lister les faits scientifiquement acceptés sur la schizophrénie. Nous résumons ici les données les mieux validées [1, 2]. Cette liste est très similaire à celle publiée par Angus W. MacDonald et S. Charles Schulz dans Schizophrenia Bulletin en 2009 [3]. La liste ci-après est une combinaison de ces deux listes de faits. Les faits très bien démontrés
Il s’agit ici des faits démontrés par de nombreuses études indépendantes, répliquées de façon constante sans résultats contradictoires. • L’incidence annuelle, c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas dans la population observée durant une année, est de 8 à 40 cas sur 100 000. Cette incidence est similaire sur les différents continents. • La prévalence à un moment donné, c’est-à-dire le nombre de cas dans la population à un moment choisi, oscille entre 2 et 10 pour 1 000. • La prévalence est plus élevée dans les classes sociales moins favorisées. • Les facteurs génétiques sont en grande partie responsables de la maladie. • Plusieurs facteurs environnementaux peuvent contribuer à une augmentation du risque de développer la schizophrénie comme l’abus de cannabis, les naissances en hiver et au printemps, les infections prénatales et la famine durant la grossesse, les complications obstétriques et périnatales, le stress social, un âge parental élevé, etc. • Le volume total du cerveau est légèrement réduit et les espaces des ventricules latéraux et des troisièmes ventricules sont plus grands. • Les agonistes de la dopamine exacerbent les symptômes de la schizophrénie, les antagonistes de la dopamine 2 les réduisent. • Les frontières nosologiques entre la schizophrénie et d’autres troubles psychiatriques sont indistinctes. • Bien que des symptômes caractéristiques et l’évolution soient décrits, aucun de ceux-ci n’est pathognomonique, c’est-à-dire caractéristique uniquement de la schizophrénie. Le diagnostic est fondé sur un profil de symptômes et d’évolution. • Il existe une hétérogénéité dans la neurobiologie, les manifestations cliniques, l’évolution et la réponse au traitement parmi les patients. • La schizophrénie est caractérisée par un mélange de symptômes positifs, négatifs, cognitifs, affectifs et de...



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